Église Saint-Georges de Montagne en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-Georges de Montagne

  • Chemin de la Croix de Mission
  • 33570 Montagne
Église Saint-Georges de Montagne
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Crédit photo : William Ellison - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

L'église : classement par arrêté du 20 octobre 1920

Origine et histoire de l'Église Saint-Georges

L'église Saint-Georges de Montagne, située à 500 mètres au sud du bourg sur la D122 entre Montagne et Saint-Émilion, est un petit édifice roman qui a conservé ses dispositions primitives des XIe–XIIe siècles. Construite sur des ruines gallo-romaines, elle a peu changé et constitue un des meilleurs exemples de la première période romane en Gironde. Le plan comprend une nef rectangulaire couverte par une charpente apparente refaite avec une pente moins marquée que la charpente primitive, un petit chœur et une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. L'abside est séparée de la nef par un arc triomphal en plein cintre formé d'un triple rang de claveaux reposant sur des colonnes engagées. Conformément à la coutume régionale, le pourtour intérieur de l'abside est orné d'arcatures portées par des colonnettes aux chapiteaux sculptés. Deux chapelles voûtées en berceau, situées de part et d'autre de la nef près du sanctuaire, dessinent de petits bras de transept; celle de gauche précède une absidiole voûtée en cul-de-four et couverte de pierres appareillées. La porte d'entrée s'ouvre sur la face sud et est précédée d'un porche aux colonnes massives; dans l'axe supérieur de l'entrée une ouverture communique avec une logette intérieure qui servait de place de refuge défensif. Le clocher, édifié avec l'ensemble, est barlong et comprend quatre étages, dont chacun des trois derniers présente sur chaque face une fenêtre en plein cintre, celles du dernier étage étant divisées par une colonne en deux petites baies géminées. La tour est légèrement plus étroite à la base qu'au sommet et présente sur certaines arêtes des échancrures formant des angles rentrants ; la corniche du premier étage comporte des modillons au dessin particulier et certaines métopes y sont forées de trous ronds, un procédé retrouvé sur d'autres édifices régionaux. Au début du XIIe siècle, l'abside principale fut reconstruite en moyen appareil régulier, avec de nouvelles fenêtres à double ébrasure, et le transept nord fut voûté; par la suite les parties hautes ont été retouchées et les fenêtres de la nef agrandies, un oculus percé au mur du fond et de petits oculi aménagés dans le mur sud du transept. La première mention écrite de l'église date de 1110, lors d'une donation à la collégiale de Saint-Émilion par l'archevêque Arnaud Guiraud, et l'église de Saint-André est citée dans les mêmes documents jusqu'au XVIe siècle ; cette église secondaire n'a pas survécu aux guerres de religion mais a laissé son nom à un lieu-dit voisin. La paroisse de Saint-Georges, qui formait avec Saint-André un domaine d'environ 300 hectares, était probablement née de l'emprise d'une villa gallo-romaine dont des vestiges et des statues (Diane et Vénus) furent découverts en 1843 et sont aujourd'hui au Musée d'Aquitaine ; cette villa est parfois identifiée à la villa d’Ausone, Luccaniacus. Le portail méridional, daté de la fin du XIe siècle, s'insère dans un avant-corps inspiré de l'antique, avec un arc triomphal haut dominé par un fronton; l'arc d'entrée repose sur deux paires de colonnettes engagées aux chapiteaux vigoureux, l'un orné de feuilles de chêne et l'autre historié. Au sommet de l'arc primitif se trouve la sculpture d'un personnage en prière, ajout stylistiquement attribué au XIVe siècle, et au-dessus subsistent des modillons et métopes sculptés en bas-relief représentant notamment un personnage tenant un bâton en tau et une scène de combat ; le bâton en tau réapparaît aussi sur un chapiteau de l'arcature nord où il figure dans une scène à caractère érotique. L'abside est couronnée à l'extérieur par une corniche portée sur des contreforts plats et modillons sculptés, et l'arcature aveugle du sanctuaire, reconstruite au XIIe siècle, repose sur des colonnettes dont plusieurs chapiteaux présentent des motifs végétaux et des scènes historiées. Parmi les chapiteaux, le sixième de l'arcature sud montre une colonne centrale d'où sortent trois grandes feuilles tandis que le sixième au nord est historié par la représentation d'hommes nus assis, vus de dos. L'arc triomphal se termine par des chapiteaux ornés de feuillages et d'animaux fantastiques : au nord, l'un est décoré de feuilles de chêne, l'autre est historié avec des créatures ailées et un grand serpent ou dragon; au sud, un chapiteau porte une frise de palmettes et l'autre met en scène deux lions affrontés dont les queues, ramenées puis redressées, forment un motif lié autour du cou. L'abside présente des modillons figurés du début du XIIe siècle illustrant des thèmes habituels de l'iconographie romane — rinceaux crachés, tireurs de langue, allusions aux péchés capitaux et à des professions stigmatisées, ainsi que des têtes animales (bouc, loup, serpent). L'intérieur est sobre : la nef est dépourvue de décor sculpté et conserve une charpente apparente ; le mobilier se réduit à deux bénitiers anciens, une chaire et un tableau, tandis que le décor sculpté se concentre dans le presbytérium et l'arc triomphal. À l'extérieur, un contrefort du mur sud porte les vestiges de deux cadrans canoniaux, des sarcophages d'enfants et d'adultes se trouvent près du mur sud de la nef, et une croix de cimetière se dresse à l'ouest du cimetière. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis le 20 octobre 1920.

Liens externes