Église Saint-Georges de Ronquerolles dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Caquetoire Eglise romane

Église Saint-Georges de Ronquerolles

  • 1-169 Grande Rue
  • 95340 Ronquerolles
Église Saint-Georges de Ronquerolles
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Église Saint-Georges de Ronquerolles
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Église Saint-Georges de Ronquerolles
Crédit photo : Alain Caraco sur Wikipédia français - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XVe siècle

Patrimoine classé

Porche et porte d'entrée : classement par arrêté du 10 février 1913

Origine et histoire de l'Église Saint-Georges

L’église Saint-Georges de Ronquerolles (Val-d’Oise) est un édifice paroissial d’aspect rustique, agrandi et remanié à plusieurs reprises, qui ne comporte ni voûtes ni chapiteaux. Elle se compose d’une nef accompagnée d’un unique bas-côté au sud, communicant par trois arcades de tailles différentes, d’un clocher déporté à l’extrémité du bas-côté au sud du chœur, d’un long chœur terminé par une abside à pans coupés et d’une sacristie logée dans l’angle entre clocher et chœur. Les étroites fenêtres en plein cintre du niveau inférieur de la nef justifient une datation de la fin du XIe siècle, tandis que la base du clocher, caractérisée par des contreforts plats et des arcatures plaquées, renvoie à la fin de la période romane ou au tout début du gothique. Les parties hautes de la façade et les fenêtres latérales de la nef ont été ajoutées en 1257, et le portail occidental, de style gothique flamboyant et richement sculpté, appartient à une campagne postérieure ; le portail et le porche seuls ont été classés monuments historiques par arrêté du 10 février 1913. Une restauration globale, plutôt radicale, a été menée au début des années 1970, avec décapage des enduits et reprises de maçonnerie, et des vitraux ont été posés en 1973 ; l’église se présente aujourd’hui en bon état et dépend du regroupement paroissial de Persan, accueillant des messes dominicales le troisième dimanche du mois à 9 h 30.

Située dans le parc naturel régional du Vexin français, dans la vallée de l’Esches et à la limite du département de l’Oise, l’église occupe un coude de la Grande-Rue et domine la vallée depuis le versant occidental ; la façade occidentale fait face à la dernière pente avant le plateau et, au sud, une pelouse libre laisse bien visible l’élévation méridionale, tandis que le chevet et l’élévation nord sont enserrés dans une propriété privée. La paroisse est attestée en 1142 par une charte citée par l’abbé Vital Jean Gautier, époque à laquelle l’abbaye de Saint-Martin de Pontoise, qui reçoit la collature, implante un petit prieuré voisin de l’église dont les bâtiments ecclésiastiques sont détruits à la Révolution ; la rue du Prieuré rappelle encore cette implantation.

Les observations architecturales montrent que la nef a conservé des murs romans jusqu’aux trois cinquièmes de leur hauteur, réalisés en moellons partiellement retaillés et initialement enduits, avec à l’origine quatre baies romanes au nord et autant au sud, certaines ayant été modifiées ou murées lors des campagnes ultérieures. La nef n’est pas voûtée et présente une charpente apparente ordinaire ; elle est plus élevée qu’il n’y paraît depuis l’extérieur, accessible par huit marches depuis le portail occidental. Les élévations hautes, résultant d’un exhaussement, reçoivent des baies en arc brisé plus larges et plus hautes que les baies romanes, ainsi que deux petits oculi et une rosace à pignon dont le remplage en pierre évoque un style gothique primitif. L’arc triomphal conserve une double archivolte en plein cintre de caractère roman, mais la datation précise de certaines parties, notamment du chœur et de l’étage de beffroi du clocher, demeure difficile en raison des nombreux remaniements.

Le bas-côté est une construction fruste d’époque moderne indéterminée, avec une charpente refaite lors de la dernière restauration ; ses murs en moellons et ses trois fenêtres en plein cintre au pourtour en pierre taillée offrent surtout l’intérêt d’ouvrir la vue sur l’extérieur des baies méridionales de la nef, qui n’ont pas d’ébrasement extérieur et apparaissent comme des ouvertures très simples. La base du clocher conserve des arcatures romanes plaquées au sud et à l’ouest et quatre modillons romans sculptés (fleur, cygne, entrelacs, coq) remontés dans l’angle sud-est, et une grande arcade bouchée dans le mur oriental témoigne d’aménagements antérieurs qui laissaient penser à l’existence d’une chapelle latérale au sud du chœur. On ne décèle aucune trace d’un plancher intermédiaire dans la base du clocher ; deux baies superposées au sud apportent la lumière depuis la construction du clocher.

Le chœur, bâti en moyen appareil et fortement repris, se distingue en une partie antérieure au sud du clocher et une partie arrière comprenant l’abside ; la partie antérieure comporte des reprises et un grand jour rectangulaire au nord qui pourrait être contemporain de l’étage de beffroi, tandis que le soubassement livre une petite porte bouchée et une piscine liturgique en plein cintre. La partie arrière présente de nombreuses niches, un enfeu abritant une dalle funéraire à effigie féminine, une petite porte bouchée, une minuscule niche carrée probablement destinée à des reliques et une seconde piscine ; l’abside a trois pans percés de fenêtres et des pans obliques aveugles, et la belle charpente en carène renversée du cul-de-four est particulièrement remarquable. Ces éléments anciens s’opposent à une datation exclusive du chœur au XVIe siècle et suggèrent la présence d’éléments plus anciens intégrés dans l’ensemble.

Extérieurement, l’intérêt porte principalement sur la façade occidentale avec son porche du XVIe siècle et le portail flamboyant, ainsi que sur la base et le premier tiers du clocher ; la nef est en grande partie semi-enterrée et la façade, trapue, présente deux oculi et la rosace du pignon. Le porche, muni d’une charpente en carène renversée, s’appuie sur deux murs de soutènement et deux poteaux et a fait l’objet de remplacements d’éléments après son classement. Le portail flamboyant, discret sous le porche mais richement sculpté, présente une archivolte en anse de panier, des culs-de-lampe ornés d’animaux fantastiques, des pinacles à crochets, une accolade sculptée de feuilles et un tympan à décor végétal ; l’intrados porte une frise de pampres. Le clocher, flanqué de contreforts plats jusqu’à mi-hauteur, présente au-dessus un étage de beffroi ajouré de baies géminées en arc brisé et se couronne d’une courte flèche octogonale en charpente recouverte d’ardoise.

Le mobilier est peu abondant et a été largement épuré lors de la restauration des années 1970 ; aucun objet n’est classé au titre des monuments historiques. On y trouve quelques statues sulpiciennes, un autel et des fonts baptismaux monolithes restaurés et remis en place par l’association Histoire et Patrimoine puis consacrés le 12 décembre 1998, une bannière et un tableau représentant saint Georges terrassant le dragon, une Vierge à l’Enfant en pierre et la dalle funéraire à effigie d’une femme déplacée dans l’enfeu.

Liens externes