Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos dans le Lot-et-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos

  • Place du 14 Juillet
  • 47500 Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Église Saint-Géraud de Monsempron-Libos
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XIIe siècle, XVIe siècle, 3e quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par avis de classement du 2 décembre 1848

Origine et histoire de l'Église Saint-Géraud

L'église Saint-Géraud, édifice roman de Monsempron-Libos (Lot-et-Garonne), date vraisemblablement de la seconde moitié du XIIe siècle et est protégée au titre des monuments historiques. Elle présente une nef principale flanquée de deux bas-côtés, un transept peu développé et un chœur à pans coupés encadré de deux absidioles ; sous le transept et le sanctuaire se trouve une crypte qui n'est plus entièrement souterraine en raison de l'exhaussement de ces travées. Les grandes arcades ouvrant sur les bas-côtés reposent sur des colonnes dont les chapiteaux sont sculptés d'animaux à têtes humaines, de sirènes et d'oiseaux ; le carré du transept est marqué par quatre piliers cruciformes flanqués de colonnes engagées et ornés de chapiteaux figurant oiseaux adossés et animaux fantastiques. La travée du transept est couverte d'une coupole sur pendentifs à base légèrement ovale et la croisée est surmontée d'une tour carrée massive, crénelée au sommet. L'abside romane a été remplacée par un chœur plus vaste au XVIe siècle et, au-dessus des combles, une salle fortifiée dotée de meurtrières rondes adaptées à l'usage d'armes à feu témoigne d'une transformation pouvant remonter au même siècle.

Le prieuré Saint-Géraud, peu documenté dans les archives, est un prieuré régulier fondé par l'abbaye d'Aurillac ; il relevait directement de l'abbaye-mère, qui nommait le prieur, et ses moines observaient la règle bénédictine. Un texte de la fin du XIe siècle mentionne la fondation du prieuré et permet d'attester son existence dans les années 1080, grâce aux personnages cités dans ce document. Selon le chanoine E. Joubert, ce prieuré figurait parmi les plus anciens de l'Agenais relevant de Saint-Géraud ; d'autres indices historiques évoquent des donations locales aux grandes abbayes et la possible attribution du site par les seigneurs de Fumel vers 1060. L'église est l'une des rares de l'Agenais à posséder une crypte, et il est probable que des reliques aient été placées sous le maître-autel lors de sa fondation.

Les archives antérieures au XVe siècle sont rares et montrent une histoire mouvementée : le prieuré a vraisemblablement souffert des conflits régionaux, notamment la croisade des Albigeois, la guerre de Cent Ans et les guerres de religion, période durant laquelle l'église servit tant pour la messe que pour le culte réformé. Elle n'a pas subi de dégradations sérieuses pendant la Révolution.

L'analyse architecturale propose plusieurs campagnes de construction : une église primitive de la fin du XIe siècle, identifiable dans la maçonnerie sud et par le chevet trilobé de la crypte, comportait une nef unique couverte en charpente ; une campagne du début du XIIe siècle a reconstruit les murs du transept et ajouté des absidioles "suspendues" visant à éclairer et aérer la crypte ; une troisième campagne au XIIe siècle a édifié les piliers cruciformes et la coupole de la croisée, surélevant transept et chœur tout en conservant la crypte par un emmarchement, opérations dont la stéréotomie et le style des chapiteaux sont datés des années 1130-1150. Une adjonction d'une chapelle au bras sud du transept est attribuée probablement au XIIIe siècle. La morphologie des piles et la similitude de pierre avec le chœur suggèrent une réfection de la nef à la fin du Moyen Âge ou au début de l'époque moderne ; d'autres auteurs proposent une reconstruction après les guerres de religion, avant ou autour des travaux signalés en 1654.

Plusieurs interventions postérieures sont documentées : le portail ouest a été reconstruit en 1654 puis restauré au début du XIXe siècle ; l'enduit intérieur a été supprimé par l'architecte Vigier en 1862 ; une restauration menée en 1898 par l'architecte Paul Gout, exécutée par l'entrepreneur A. Lemoine, a notamment entraîné la suppression de la salle de défense qui surmontait le bas-côté et le croisillon sud. Au XXe siècle, un escabeau en bois amovible a été installé en 1962 pour masquer l'accès à la crypte, et en 1969 la disposition des autels a été modifiée afin de se conformer aux directives du concile Vatican II, les autels des absidioles ayant été retirés.

Liens externes