Construction initiale XIIe siècle (≈ 1250)
Édification de l'église actuelle, servant de chapelle castrale.
XVe siècle
Rénovation de la charpente
Rénovation de la charpente XVe siècle (≈ 1550)
Refonte de la charpente avec des chevrons portant ferme.
XVIIe siècle
Agrandissement et réorientation
Agrandissement et réorientation XVIIe siècle (≈ 1750)
Agrandissement par la réunion de la salle de justice voisine et réorientation de l'édifice.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise : classement par arrêté du 5 janvier 1949
Personnages clés
Adhemar des Échelles
Vicomte de Turenne ayant attesté la paroisse en 930.
Saint Louis
Aurait déposé des morceaux de la Couronne d'épines lors de son passage à Creysse.
Georges-Émile Lebacq
Artiste ayant réalisé les vitraux en 1932.
Origine et histoire de l'Église Saint-Germain
L'église Saint-Germain de Creysse, située sur un promontoire rocheux dominant les méandres de la Dordogne, occupe l'emplacement d'un ancien castrum. La paroisse est attestée dès 930 dans le testament du vicomte de Turenne Adhemar des Échelles. L'édifice actuel remonte en grande partie au XIIe siècle et a servi de chapelle castrale jusqu'au XVIIe siècle. Au début du XVIIe siècle, la chapelle devint église paroissiale et fut agrandie par la réunion de la salle de justice voisine, opération marquée par le percement d'une large arcade en plein cintre dans le mur séparant les parties. Cette transformation entraîna la réorientation de l'édifice et le déplacement du chœur vers le nord. La nef unique débouche sur un chœur trapézoïdal à chevet plat, couvert d'une voûte en berceau. Deux absidioles semi-circulaires, voûtées en cul-de-four et couvertes en lauzes, sont accolées à la façade est. La façade sud s'ouvre par un portail roman surmonté d'une voussure en plein cintre, et le pignon est percé de trois arcades, chacune contenant une cloche. La charpente, refaite au XVe siècle, est constituée de chevrons portant ferme. Le massif du portail sud paraît être un ajout tardif et aurait été réemployé, peut-être en provenance de l'ancienne église Saint-Vincent du Vigan ; il semble toutefois avoir été en grande partie repris lors de travaux en 1952. À l'intérieur, on remarque une litre funéraire aux armes de la famille La Tour et un enfeu décoré d'un fragment peint représentant une Mise au tombeau avec les armes des Cornil, pouvant correspondre à Jean ou Anet de Cornil. La famille de Cornil fut châtelaine de Creysse du XIIe au XVe siècle. Le mobilier comprend un maître-autel du XVIIIe siècle en bois doré, coiffé d'un tabernacle pyramidal et orné de panneaux figurant la Couronne d'épines et l'Assomption, ainsi que de statuettes d'évêques et d'évangélistes, et un ensemble de quatre bustes-reliquaires. La tradition locale rapporte que Saint Louis aurait déposé des morceaux de la Couronne d'épines lors de son passage à Creysse pendant son pèlerinage à Rocamadour. Les vitraux ont été réalisés par Georges-Émile Lebacq en 1932. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques le 5 janvier 1949.