Église Saint-Germain de La Ferté-Loupière dans l'Yonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Germain de La Ferté-Loupière

  • 2-6 Place de l'Église
  • 89110 La Ferté-Loupière
Église Saint-Germain de La Ferté-Loupière
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Crédit photo : VladimirBassarab - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 13 juillet 1911

Origine et histoire de l'Église Saint-Germain

L’église Saint-Germain est une église catholique située à La Ferté‑Loupière, dans l’Yonne. Elle dépendait du prieuré des chanoines augustins du Mont‑aux‑Malades de Rouen et s’élève à l’est du village, en bordure des anciens fossés qui l’entouraient. Construite au début du XIIe siècle, elle comprenait à l’origine une nef unique, un transept saillant et une abside semi‑circulaire flanquée de deux absidioles orientées. Au XVe siècle, la famille de Courtenay la remania dans un style gothique flamboyant : de grandes fenêtres furent ouvertes et les armes des Courtenay figurent encore sur la verrière de la chapelle nord ; dans le chœur et les chapelles latérales, les départs d’une voûte inachevée témoignent de projets non réalisés. Une troisième campagne de travaux aux XVIIe siècle a modifié l’édifice : la voûte de la nef prend son état actuel, les bas‑côtés sont surélevés au niveau de la nef et percés de fenêtres en plein cintre, tandis que les voûtes du chœur et des deux chapelles sont remplacées par des voûtes en berceau fermées par des retables de pierre. L’escalier en bois à vis qui dessert le clocher date également de cette période. L’édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1911.

L’église a fait l’objet d’une importante campagne de restauration : après la restauration du clocher en 2001 et celle des toitures du chœur, la campagne 2006–2007 a porté sur la charpente et la couverture de la nef ainsi que sur les parties supérieures des murs ; le budget des travaux, partiellement financé par des fonds européens, s’est élevé à près d’un million d’euros TTC.

Sur le plan décoratif, l’église abrite l’une des rares Danses macabres conservées en France, précédée d’un Dict des Trois Morts et des Trois Vifs ; cet ensemble mural occupe tout le mur nord. La représentation oppose trois jeunes gentilshommes à trois morts qui leur rappellent la brièveté de la vie et l’importance du salut de l’âme. Sous cette scène se trouvent un saint Michel terrassant le dragon et une Vierge de l’Annonciation. Ces quatre peintures datent de la fin du XVe et du XVIe siècle. La Danse macabre s’étend sur 25 mètres et met en scène 42 personnages : un récitant assis, écrivant sur son parchemin, présente un branle en chaîne ouverte rythmé par trois squelettes musiciens ; le cortège comprend ensuite dix‑neuf couples de Vivants escortés par leur Mort, clercs et laïcs représentant toutes les conditions sociales. Les Vivants, vêtus de costumes colorés aux harmonies d’ocre, de terres, de verts, de roses et de violets, se détachent sur un fond blanc. L’artiste a soigné le détail : les expressions traduisent la peur et les attitudes gesticulantes allègent la dramatisation de la scène. La Danse macabre illustre le triple précepte selon lequel la mort est inattendue, inévitable et rétablit l’égalité entre les hommes.

En France, huit danses macabres sont officiellement recensées, dont celles de Strasbourg (Temple Neuf), Ker Maria (Côtes‑d’Armor), l’église Saint‑Orien de Mesnay‑le‑Grenet (Eure‑et‑Loir), Brianny près de Semur‑en‑Auxois (Côte‑d’Or), La‑Ferté‑Loupière (Yonne), Avrieux (Savoie), la chapelle du château de Bourbilly (Côte‑d’Or) et Kernascleden (Morbihan). Des gravures populaires sur le même thème, publiées dès 1485 par les imprimeurs parisiens Guyot Marchant et Vérard, se sont diffusées en Europe et figurent notamment dans le Manuscrit de Blois conservé au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale. Les peintures de La Ferté‑Loupière sont actuellement en mauvais état et devraient faire l’objet de restaurations.

Parmi les éléments remarquables de l’édifice figurent le bas‑côté, la charpente apparente du clocher qui repose sur quatre piliers de bois encastrés dans la maçonnerie à la croisée du transept, le retable latéral de la nef, une Vierge à l’Enfant et un vitrail du chœur.

Liens externes