Église Saint-Germain de Pantin en Seine-Saint-Denis

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise de style classique

Église Saint-Germain de Pantin

  • Place de l'Église
  • 93500 Pantin
Église Saint-Germain de Pantin
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Église Saint-Germain de Pantin
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

3e quart XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Germain (cad. AI 65) : classement par arrêté du 29 décembre 1978

Origine et histoire de l'Église Saint-Germain

L'église Saint-Germain est une église catholique dédiée à saint Germain, située au centre-ville de Pantin, en Seine-Saint-Denis. Elle constitue l'église historique du centre-ville, tandis que l'église Sainte-Marthe dessert les quartiers nord à la limite d'Aubervilliers. Une chapelle est érigée au XIIe siècle au milieu de la place de Pantin ; un document de 1210 mentionne un curé nommé Pierre. En 1649, une ordonnance royale interdit le service divin pour des raisons de sécurité. Le 30 avril 1662, l'abbé de Richelieu et le curé Guillaume de Carlu s'engagent à réparer le chœur si les habitants supportent la reconstruction de la nef ; Michel Villedo en dresse le plan. L'adjudication des travaux a lieu le 28 février 1663 et le procès-verbal du 21 mai 1664 précise les matériaux et l'ordonnance architecturale : murs en moislon des carrières de Pantin, piliers en pierre de taille, chœur croisé, nef ornée de pilastres et de corniches d'ordre dorique, et voûte sculptée « à la façon de Notre Dame des Anges ». Le mur le plus exposé au soleil devait être construit avec les meilleures pierres des démolitions et le maître-autel reproduire le contretable de l'église Saint-Honoré de Paris, les figures devant être en plâtre. Les travaux, confiés aux maîtres-massons parisiens Guillaume Huby et Michel Bernoin pour un prix forfaitaire de douze mille cinq cents livres, débutent formellement avec la pose de la première pierre le 23 juin 1664. Nicolas Fermanel est vicaire de Pantin pendant vingt-cinq ans jusqu'à sa mort en 1666. Le paiement des maçons donne lieu à des difficultés et à une procédure qui dure vingt-cinq ans ; une sentence du 4 mai 1689 impose à l'abbé de Richelieu le paiement de deux mille livres, somme finalement réglée par le curateur de sa succession. La date de la consécration de l'église n'est pas connue. En 1736 le clocher, menaçant ruine, est abattu puis reconstruit dès 1737 avec un portail réalisé par le maître-maçon Joachim Beausire. Au XIXe siècle, le cimetière attenant est transféré en 1813, trois cloches d'Osmond Dubois sont installées en 1825 et un perron avec mur de clôture est construit en 1826 ; le presbytère attenant comprend alors un corps de logis, cour, grange, écurie, remise et jardin. Après la loi de 1905, les églises deviennent propriété de l'État et Saint-Germain se trouve dans un état très détérioré, ses murs étant fissurés par l'instabilité du sol, au point que sa démolition est envisagée. L'édifice est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 21 novembre 1977 puis classé monument historique le 29 décembre 1978 sous la référence PA00079943, ce qui interdit toute démolition. Des forages réalisés en 1971 révèlent un vide de 55 mètres sous l'église ; un projet de consolidation est présenté le 29 novembre 1979 et les travaux commencent le 21 janvier 1982. En 1983 la chapelle des jeunes est démolie pour permettre une reprise en sous-œuvre partielle des fondations sud ; la première tranche des travaux s'achève le 3 janvier 1984 pour un coût de 3 373 000 francs, financé à 35 % par l'État, 22 % par la région, 10 % par le département et 33 % par la ville. Un dossier technique pour la reprise des fondations sud et du clocher est remis en novembre 1984 mais la commission ne donne pas suite au début de 1985 ; des réparations de toiture sont réalisées d'août à septembre 1985 pour 55 000 francs. Les verrières sud et ouest sont démontées en 1991 puis restituées en 1995 après restauration. La reconstruction de la chapelle des jeunes, comprenant l'espace Saint-Germain, la chapelle Sainte-Croix et le logement du gardien avec rampe d'accès, s'effectue en 1993-1994 pour 6 000 000 francs, partagés entre l'État (30 %), la ville (50 %) et le diocèse (20 %) ; les clés sont remises au père Michel Étienne le 9 mai 1994. Des travaux urgents portent ensuite sur le porche en 1996 et l'étayage du pilier sud-ouest en 1997. Un programme architectural et technique pour les façades et toitures est élaboré en 1999 par M. Lefebvre, évalué à 18 200 000 francs et approuvé avec un échéancier 2000-2003, mais le projet est abandonné par la municipalité en 2001 avec la promesse d'un nouveau suivi. L'orgue est démonté en octobre 2003, envoyé à Nantes pour restauration et l'ajout de six jeux pour le clavier à pédale, puis réinstallé en mai 2004. Le 14 septembre 2006 une plaque Monument historique est apposée sur la façade par le maire Bertrand Kern. Depuis 1960, à l'initiative du curé André Mathé et sur les conseils du sculpteur Maxime Adam-Tessier, le chœur abrite une tapisserie de Léon Zack représentant un Christ glorieux, réalisée par l'atelier Plasse Le Caisne pour remplacer le retable démoli en 1959. Trois signalements transmis aux autorités religieuses en 2019, 2020 et 2022 accusent le prêtre Jacques Gagey d'agressions sexuelles commises entre 1993 et 2002 ; malgré ces signalements, l'évêque Pascal Delannoy nomme Jacques Gagey curé de Pantin en septembre 2022, puis depuis novembre 2022 une enquête pénale pour agressions sexuelles sur des femmes majeures est ouverte et sa charge de curé lui est retirée.

Liens externes