Église Saint-Germain de Rennes en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine religieux Architecture gothique flamboyant

Église Saint-Germain de Rennes

  • Rue du Vau-Saint-Germain
  • 35000 Rennes
Église Saint-Germain de Rennes
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Crédit photo : Pymouss - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Germain : classement par arrêté du 22 septembre 1914

Origine et histoire de l'Église Saint-Germain

L'église Saint-Germain, paroissiale et située dans la ville-neuve de Rennes le long de la place Saint-Germain, est un exemple abouti du style gothique flamboyant en Ille-et-Vilaine. Construite pour l'essentiel entre le XVe et le XVIIe siècle, elle a été reconstruite à partir des années 1450 et la campagne de reconstruction s'est étendue sur plus d'un siècle. La paroisse, d'abord fréquentée par de riches marchands-merciers puis par des parlementaires, relevait de la baronnie de Vitré puis de la vicomté de Rennes. L'édifice est protégé au titre des monuments historiques depuis le 22 septembre 1914.

Une petite église primitive du XIIe siècle existait sur le site et était entourée d'un cimetière au XIIIe siècle ; deux piliers près de la sacristie en constituent les seuls vestiges. L'actuel bâtiment a été édifié lentement entre la fin du XVe siècle et la fin du XVIIe siècle, commencé en gothique flamboyant et achevé dans une veine de Renaissance tardive. La tour-beffroi qui domine l'église fut à l'origine la tour du corps de garde de la ville et fut cédée à la paroisse en 1651.

Le plan de l'église est peu habituel : un rectangle à chevet plat et mur occidental plat, avec un pan coupé au sud-ouest qui suit l'ancienne voie romaine Rennes-Angers aujourd'hui occupée par la rue du Vau-Saint-Germain. La façade ouest présente une vaste baie gothique autrefois garnie du vitrail de l'Apocalypse, aujourd'hui détruit et partiellement occultée par l'orgue installé au XIXe siècle. La partie la plus remarquable de l'extérieur est le porche sud, de Renaissance tardive (1606-1623), attribué à Germain Gaultier, et le clocher élevé entre 1519 et 1550.

À l'intérieur, la nef, assez élevée, illustre le gothique flamboyant breton par ses piliers d'une grande minceur, ses larges arcades et ses longues sablières ornées de figures monstrueuses ou grotesques. La voûte, envisagée initialement sous forme d'ogives de bois, fut finalement réalisée au XVIIe siècle sous la forme d'un berceau brisé continu beaucoup plus haut, créant un espace intérieur homogène. Le chœur se termine par un chevet plat percé d'un important fenestrage gothique qui abrite la maîtresse-vitre.

La majeure partie des vitraux actuels a été réalisée au XXe siècle par le maître-verrier Max Ingrand, qui a également travaillé pour d'autres édifices rennais. L'église conserve toutefois deux verrières anciennes : la maîtresse-vitre du chœur, composée de fragments de vitraux du XVIe siècle retrouvés et assemblés au XIXe siècle en un puzzle sans ordre, et un vitrail du flanc sud daté du XVIe siècle mais recomposé en 1860, qui est le plus ancien de la ville et classé depuis le 25 mai 1909 ; ce dernier réunit des panneaux consacrés à la vie de la Vierge, à sainte Anne et saint Joachim, à la Passion et à la vie de saint Jean l'Évangéliste.

Le buffet des grandes orgues proviendrait de l'abbaye Notre-Dame de Prières et a été adapté pour recevoir un instrument construit par Pierre-François Dallery entre 1823 et 1826. Des ajouts ont été réalisés par la maison Daublaine-Callinet en 1841-1842 puis par la manufacture Merklin-Schütze en 1867, l'instrument ayant été encore élargi dans un esprit néoclassique après la Seconde Guerre mondiale par la maison Gütschenritter. La restauration menée par la manufacture Renaud de Nantes en 1996 a rétabli une esthétique plus classique tout en respectant certains apports romantiques ; le buffet est classé depuis le 23 novembre 1948 et la partie instrumentale depuis le 27 avril 1992. Les grandes orgues comportent trois claviers manuels, un pédalier et 36 jeux ; l'église dispose par ailleurs d'un polyphone Debierre pour l'accompagnement de la schola.

Derrière le maître-autel, au fond de l'abside, se trouve un grand tableau de la Résurrection de Lazare par Eloi Firmin Féron, œuvre du XIXe siècle achetée et placée en remplacement d'une toile de Gaspard de Crayer reprise par le Musée des Beaux-Arts de Rennes en 2008. Parmi les autres œuvres, la chaire à prêcher de 1805, œuvre de Le Genvre ornée de bas-reliefs figurant les évangélistes, est classée depuis le 4 février 1954 ; l'ange sonnant de la trompette et les statues du buffet d'orgue sont dues au sculpteur Molchnet (1825).

Le maître-autel et son baldaquin présentent une histoire complexe : les colonnes de marbre, d'époque Louis XVI, furent dessinées par l'architecte Robert-Auguste Véron et taillées dans un atelier marseillais avant d'être achetées en 1805 pour reconstituer le mobilier paroissial ; en 1811 un baldaquin en bois doré les surmonta et, en 1855, une gloire avec le Triangle divin entouré de chérubins fut ajoutée ; l'ensemble est classé depuis le 28 février 1948. Enfin, la grille de clôture de la chapelle des fonts baptismaux, en fer forgé et doré, date du XVIIIe siècle et est classée depuis le 15 avril 1966.

Liens externes