Église Saint-Germain de Royère-de-Vassivière dans la Creuse

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Germain de Royère-de-Vassivière

  • Le Bourg
  • 23460 Royère-de-Vassivière
Église Saint-Germain de Royère-de-Vassivière
Église Saint-Germain de Royère-de-Vassivière
Église Saint-Germain de Royère-de-Vassivière
Église Saint-Germain de Royère-de-Vassivière
Église Saint-Germain de Royère-de-Vassivière
Église Saint-Germain de Royère-de-Vassivière
Église Saint-Germain de Royère-de-Vassivière
Église Saint-Germain de Royère-de-Vassivière
Crédit photo : Langladure - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XIIIe siècle, 1er quart XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. AB 102) : inscription par arrêté du 9 mars 1963

Origine et histoire de l'Église Saint-Germain

L'église Saint-Germain, de style gothique, se dresse dans le bourg de Royère-de-Vassivière (Creuse, Nouvelle-Aquitaine). Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 9 mars 1963. Le patronage de l'église appartenait au chapitre cathédral de Limoges. Un diplôme de l'an 626 mentionne Rovaria Monasterium, terme qui désigne le moûtier ou l'église de Royère. Le bâtiment actuel date de la fin du XIIIe siècle ou du début du XIVe siècle; le porche et le clocher qui le surmontent paraissent relever du XVe siècle. L'édifice comprend un vaisseau rectangulaire formé d'une seule nef divisée en quatre travées, un chevet plat, une tour d'escalier et une chapelle moderne au nord, et un clocher-porche à l'ouest. Les travées de la nef sont couvertes de voûtes d'ogives avec formerets et séparées par des arcs doubleaux brisés. Les chapiteaux présentent des corbeilles sculptées et les clés de voûte sont décorées. Le clocher-porche, ajouté au XVe siècle pour remplacer un ancien clocher monté sur la première travée, comporte des baies à arc brisé. Au nord, le portail présente un arc brisé mouluré de quatre boudins reposant sur des colonnettes, via une frise-chapiteau sculptée de feuilles découpées et frisées. Le porche abrite le large portail d'entrée de la nef, à quatre voussures, dont l'arc est mouluré de tores et boudins soutenus par des colonnettes intermédiaires agrémentées d'une frise-chapiteau à décor de feuillages. Sur la face du clocher, au‑dessus de la porte, une pierre sculptée porte l'écu des Comborn, composé de deux lions passants. Une communauté de frères desservait l'église depuis l'année 1491. L'église renfermait autrefois une grosse cloche fondue en 1682; celle-ci fut fendue en 1880 et la fabrique fit installer une nouvelle cloche portant une nouvelle inscription. Avant 1776, Royère disposait de plusieurs lieux d'inhumation: l'intérieur de l'église, réservé aux curés de la fabrique, aux bourgeois et, à de rares exceptions, à quelques artisans et laboureurs; le cimetière autour de l'église, où chaque village de la commune possédait son tombeau; et des fosses en dehors du cimetière pour les enfants morts à la naissance ou non baptisés. Parmi les familles inhumées à l'intérieur se trouvent les Coutisson, Dandaleix, Darfeuille, Jabouille, Larthe (dont certains membres possédaient la baronnie du Leyris), Leblanc et Roux. Par une déclaration royale de 1776, l'inhumation dans l'église fut interdite pour des raisons d'hygiène, à l'exception des curés; cette mesure fut appliquée à Royère, la dernière inhumation profane remontant à 1774 (Marie Jabouille). En 1779 il fut décidé de déplacer le cimetière attenant à l'église vers l'extérieur du bourg; après de nombreuses péripéties, le nouveau cimetière fut finalement ouvert en 1856 et l'ancien emplacement fut aménagé en place communale sous l'administration du maire Toumieux, accueillant aujourd'hui le monument aux morts. Le patron de l'église est saint Germain, né à Autun en 496, qui fonda avec Childebert Ier l'église Saint-Vincent devenue Saint-Germain-des-Prés et fut le vingtième évêque de Paris.

Liens externes