Église Saint-Germain-et-Saint-Benoît de Saint-Germain-en-Brionnais en Saône-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane

Église Saint-Germain-et-Saint-Benoît de Saint-Germain-en-Brionnais

  • Le Bourg
  • 71610 Saint-Germain-en-Brionnais
Église Saint-Germain-et-Saint-Benoît de Saint-Germain-en-Brionnais
Église Saint-Germain-et-Saint-Benoît de Saint-Germain-en-Brionnais
Église Saint-Germain-et-Saint-Benoît de Saint-Germain-en-Brionnais
Église Saint-Germain-et-Saint-Benoît de Saint-Germain-en-Brionnais
Église Saint-Germain-et-Saint-Benoît de Saint-Germain-en-Brionnais
Crédit photo : Jean-Pierre Gobillot - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

L'église, à l'exception des parties classées : inscription par arrêté du 29 octobre 1926 - L'église, à l'exception de sa tour : classement par arrêté du 13 mars 1930

Origine et histoire de l'Église Saint-Germain-et-Saint-Benoît

L'église Saint-Germain-et-Saint-Benoît se situe à Saint-Germain-en-Brionnais, en Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Elle est d'origine romane et remonte à la fin du XIe siècle. Les travaux commencèrent par le chœur ; les deux travées occidentales ne furent achevées qu'au début du XIIIe siècle. L'édifice résulte de la fondation, en 1095, d'un prieuré de chanoines réguliers de Saint-Augustin à l'initiative de l'évêque d'Autun, Aganon, avec l'appui des seigneurs de Dyo, et ce prieuré fut rattaché à celui de Saint-Sernin. Les bâtiments conventuels ont été détruits en 1569 lors des guerres de Religion. Le clocher est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 29 octobre 1926 ; les autres parties de l'église sont classées depuis le 13 mars 1930.

L'église est placée sous le double vocable de saint Germain, évêque d'Auxerre, et de saint Benoît. Un vitrail illustre un épisode de la vie de saint Germain : alors gouverneur puis évêque, il traverse la Manche à la tête d'une armée pour combattre l'hérésie et, au début de sa première expédition, rencontre sur la rive une fillette de dix ans, Geneviève, qu'il consacre à Dieu. Saint Benoît, fondateur de l'ordre des Bénédictins, a largement inspiré le monachisme occidental ; la règle bénédictine fut suivie par l'ordre clunisien, qui eut une influence notable sur le Brionnais.

La façade occidentale est tripartite ; la partie centrale s'ouvre sur un portail en arc légèrement brisé surmonté d'un oculus. La partie droite de la façade est en grande partie masquée par un clocher carré massif, à trois niveaux, terminé par une flèche. Le premier étage du clocher, légèrement en retrait par rapport au rez-de-chaussée, est soutenu aux angles par des contreforts, et le dernier étage comporte des baies cintrées géminées à colonnettes. L'intérieur présente une nef centrale voûtée en berceau de plein cintre qui débouche directement sur l'abside et deux absidioles. L'église conserve un débeurdinoir, autel de pierre percé d'un trou destiné à passer la tête pour soigner la "bêtise" humaine, le terme venant du patois local beurdin.

Le tombeau de Sybille de Luzy, dame de Dyo et de Sigy, morte en 1298, a été classé monument historique en 1903 et se trouve au milieu du sanctuaire élevé par sa famille. La statue représente la dame en attitude de prière ; au pied du gisant est couché un lévrier tondu jusqu'aux épaules dont la tête a été mutilée. Une épitaphe gravée sur le tombeau court ainsi : "Ci-git Sibylle de Luzy, dame de Dyo et de Signy. Que mon âme repose en paix, amen. L'an du Seigneur 1298." En 1274, une contestation opposant Sybille de Luzy et le prieur de Perrecy pour la haute justice fut tranchée au profit de la dame de Nuits, épouse de Jean de Dyo. Plusieurs dalles portant des inscriptions des XIIIe et XIVe siècles attestaient encore la sépulture des dames de Dyo au début du siècle dernier, mais elles ont disparu lors d'un exhaussement du dallage. Mme Orcel, dans une fiche de repérage déposée en 1971 aux archives départementales de Saône-et-Loire, décrit le visage marqué et mutilé de la statue ainsi que les détails du costume : voile court, visage enveloppé d'une tennière, cape laissant deviner des manches boutonnées et une tunique.

Pour approfondir, on peut consulter la liste des monuments historiques de Saône-et-Loire et des ressources telles que Clochers de France, l'Observatoire du patrimoine religieux et la base Mérimée.

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