Origine et histoire de l'Église Saint-Gervais-Saint-Protais
Après la réunion de la paroisse d'Étableaux avec celle du Grand-Pressigny, l'ancienne église paroissiale, devenue propriété privée, fut désaffectée puis transformée en remise. Construite au XIIe siècle, elle a fait l'objet de réparations en 1778. L'édifice se compose d'une nef couverte en charpente, d'un transept peu saillant, d'une courte travée de chœur et d'une abside en plan trilobé. Le prieuré Saint-Martin de Pressigny a été fondé en 1190 par Guillaume, seigneur de Pressigny, à la demande de l'abbaye de Pontlevoy ; dès 1290 au moins il accueille le curé de la paroisse d'Étableaux, d'où l'appellation Saint-Martin d'Étableaux. Une chapelle Saint-Jean-Baptiste existait au prieuré, peut‑être installée dans le bras sud du transept. Selon Carré de Busserolle, une nouvelle consécration a eu lieu en 1556, sans doute à la suite d'un incendie qui a dévasté les murs du transept et a peut‑être provoqué une première chute du clocher ; la date de 1556 aurait figuré sur le grand autel aujourd'hui disparu. Au XVIe siècle, la croupe du chevet a été remplacée par un mur pignon ; un badigeon a recouvert les peintures murales de la nef, elles‑mêmes ensuite masquées par de nouvelles peintures jugées sans intérêt. Des travaux de réparation du chœur et du clocher sont prévus en 1778 ; entre 1780 et 1786 ont lieu réfections et constructions de dépendances désormais détruites, sauf le puits, et en 1788 un nouveau presbytère est édifié attenant à l'église. Vendue comme bien national à la Révolution, l'église est convertie en grange : le bras sud du transept est percé d'une porte charretière et le chœur ainsi que la nef sont recoupés par des planchers, tandis que le presbytère devient logis de ferme. En 1823, d'après une source orale, le prieuré est donné à la commune, puis il retrouve ultérieurement un statut de propriété privée. Le clocher est aujourd'hui effondré.