Église Saint-Gildard de Longuesse dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Gildard de Longuesse

  • 14 Grande Rue
  • 95450 Longuesse
Église Saint-Gildard de Longuesse
Église Saint-Gildard de Longuesse
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Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
Fin du XIIe siècle
Construction du chœur
XIIIe siècle
Propriété de l'abbaye
Années 1520–1530
Remplacement des croisillons
XVe siècle
Ajout du bénitier
Milieu du XVIe siècle
Construction du clocher
1910
Classement historique
1917
Dégâts dus au cyclone
Années 1930
Restauration des voûtes
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 31 mai 1910

Personnages clés

Charles III Roi ayant donné la chapelle de Longuesse à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés.
Gabriel Ruprich-Robert Architecte en chef des monuments historiques ayant photographié les dégâts de 1917.
Jules Formigé Architecte responsable de la restauration des voûtes dans les années 1930.
David Daoud Artiste contemporain ayant peint trois grandes toiles représentant des scènes de la Passion.

Origine et histoire de l'Église Saint-Gildard et de la croix

L'église Saint-Gildard de Longuesse, située en Val-d'Oise dans le Parc naturel régional Oise‑Pays de France, est une paroisse catholique anciennement propriété de l'abbaye de Saint‑Germain‑des‑Prés. Le chœur et la croisée du transept, de style gothique, remontent à la fin du XIIe siècle et témoignent d'un parti ambitieux, de dimensions notables pour un village, que l'édifice n'a cependant jamais pleinement réalisé. La nef est limitée à une seule travée ; la base du clocher, implantée dans sa moitié sud, occupe plus de la moitié de cette travée et explique l'absence d'une façade occidentale représentative. Il est probable que l'édifice ait été inachevé dès l'origine ou partiellement détruit pendant la guerre de Cent Ans ; dans les années 1520–1530 et à partir du milieu du XVIe siècle les deux croisillons furent remplacés par des chapelles, nord de type flamboyant et sud d'inspiration Renaissance, et le clocher date de la même époque, d'une simplicité qui le fait paraître provisoire. Classée aux monuments historiques par arrêté du 31 mai 1910, l'église a été gravement endommagée par un cyclone le 25 mai 1917 ; le toit du clocher et une partie de la charpente furent emportés et les dégâts ont été photographiés par l'architecte en chef des monuments historiques Gabriel Ruprich‑Robert. Des travaux de restauration ont ensuite été menés, notamment la remise en état des voûtes sous la direction de Jules Formigé dans les années 1930.

L'édifice, orienté selon l'usage, présente un plan simple mais singulier : une nef inachevée, une grande travée carrée — conçue comme croisée du transept mais servant de nef — deux chapelles latérales de deux petites travées et un chœur profond à chevet polygonal. La croisée du transept, d'une ampleur remarquable pour la région, s'ouvre sur la nef et les chapelles et se distingue par des supports composés de faisceaux de colonnettes et par des profils d'ogives et de doubleaux propres à la première période gothique, tandis que la clé de voûte, de facture flamboyante, a été refaite ultérieurement. Le chœur, d'une seule travée, est couvert d'une voûte originale à dix branches d'ogives, combinant des solutions sexpartites et des voûtes d'abside à pans coupés, et éclairé par de grandes lancettes simples largement ébrasées. Les chapelles latérales, percées de portails d'accès, présentent des traitements différents : la chapelle nord conserve un réseau flamboyant, la chapelle sud adopte des formes Renaissance dans ses arcades et dans la disposition de ses piliers, tandis que les voûtes restent proches du style gothique flamboyant.

La base du clocher, voûtée, repose sur quatre piles hexagonales et s'ouvre sur deux arcades en tiers-point ; son architecture intérieure et extérieure, volontairement sobre, contraste avec la finesse des travées orientales et laisse penser à une construction réalisée dans des circonstances économiques défavorables. Les accès se font uniquement par des portails latéraux insérés dans les chapelles ; l'ensemble de l'édifice est couvert par une large toiture à deux pans et le clocher est coiffé d'un toit à la hache. À l'extérieur, le chœur se présente dans un style puissant et austère, rythmé par des contreforts à ressauts et une corniche à modillons sculptés, tandis que les chapelles sont en pierre de taille et que le clocher se montre dépourvu d'ornementation marquante.

L'histoire canonique de la paroisse est ancienne : la chapelle de Longuesse fut donnée à l'abbaye de Saint‑Germain‑des‑Prés par Charles III et ses revenus confirmés ensuite par des autorités ecclésiastiques et laïques, de sorte que l'abbé resta collateur de la cure sous l'Ancien Régime, sans établissement d'un prieuré local. La paroisse relevait du doyenné de Meulan, de l'archidiaconé du Vexin français et de l'archidiocèse de Rouen ; après la Révolution elle fut rattachée au diocèse de Versailles puis, lors de la refonte diocésaine correspondant au Val‑d'Oise, intégrée au diocèse de Pontoise en 1966. Longuesse dépend aujourd'hui de la paroisse Avernes et Marines, qui regroupe trente‑cinq clochers, et l'église n'accueille que trois à quatre messes dominicales par an.

Le mobilier conserve de nombreux éléments remarquables ; neuf pièces sont protégées au titre des objets : un bénitier en pierre attribué au XVe siècle (classé en 1912), deux statues polychromes de la Vierge à l'Enfant (XIVe siècle pour l'une, début du XVIe pour l'autre, classées en 1906 et 1915), une statue de saint Sébastien en bois du XVIIIe siècle restaurée en 2011 (classée en 1963), deux fragments de vitraux Renaissance (classés en 1975), trois dalles funéraires gravées des XVIe–XVIIe siècles (classées en 1911) et une cloche de 1733 classée en 1944. L'église abrite en outre trois grandes toiles contemporaines de David Daoud représentant des scènes de la Passion.

Liens externes