Origine et histoire
L'église Saint-Gilles-des-Champs se situe dans le Morbihan, à Hennebont, au cœur du village éponyme, à environ 3 km au nord-est de la ville close. Construite à la fin du XIe siècle ou au début du XIIe, l'édifice a subi de nombreuses destructions et remaniements qui ont modifié son ordonnance originelle ; son histoire reste mal connue en l'absence de sources écrites. Fortement restaurée à la fin du XIXe siècle, l'église a vu sa charpente et son clocher repris en 1926, puis fait l'objet d'une nouvelle campagne de travaux en 1961 sous la direction de l'architecte Millot, avec reprise des enduits intérieurs et extérieurs et des fermes de charpente. Inscrite à l'inventaire général du patrimoine culturel dans les années 1980, elle a été inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 17 mai 2019.
Le plan dessine une croix latine incomplète : une nef unique, un chœur à chevet plat et un transept réduit au seul bras nord, le bras sud ayant disparu. À l'époque moderne, une chapelle polygonale a été ajoutée au sud-ouest de la nef et un porche percé au milieu du mur nord ; un clocher polygonal en charpente, probablement contemporain de ces aménagements, s'élève à l'est de la nef. L'édifice roman comportait une nef ouvrant sur des bas-côtés par cinq arcades de plein cintre portées par des piles rectangulaires ; ces arcades sont aujourd'hui murées depuis la destruction des collatéraux, mais restent visibles à l'extérieur dans le mur nord.
Au-dessus des arcades, une série de petites fenêtres hautes et très ébrasées éclairait la nef ; positionnées dans l'axe des piliers, elles sont intégralement conservées au nord, tandis que seules deux subsistent au sud, où deux grandes baies ont été percées à l'époque moderne. La croisée du transept était probablement marquée par quatre grands arcs diaphragmes soutenus par des piliers cruciformes flanqués de colonnes engagées aux chapiteaux et bases sculptés ; seuls les deux supports encadrant l'entrée du transept nous sont parvenus. Les éléments sculptés conservés présentent des motifs géométriques, tels que treillis de losanges et chevrons. Au-dessus de la croisée se dressait autrefois une tour aujourd'hui disparue, dont la chute pourrait avoir entraîné la destruction du transept sud et du chevet roman.
Le bras nord du transept, remanié, et le chœur conservent une partie de leur maçonnerie romane ; le chevet plat appartient à l'époque moderne. Il n'est pas certain qu'il y ait eu des absidioles sur les bras du transept, mais le mur roman à l'est du croisillon nord porte la trace d'une ouverture rebouchée. La charpente qui couvre l'édifice est masquée par un lambris datant des années 1970 ; datée par dendrochronologie en 2018, elle a été réalisée entre 1350 et 1370 pour la nef, entre 1507 et 1537 pour le transept nord, le reste relevant du XVIIIe siècle.
Le maître-autel, déplacé en 1957 dans la chapelle Sainte-Anne de Brandérion, a regagné l'église. Une statue de saint Gilles et un tableau du XIXe siècle représentant une scène de sa vie sont inscrits au titre d'objets aux monuments historiques. Des ressources et références signalent des liens avec Hennebont, la liste des édifices romans en Bretagne et les églises du Morbihan, ainsi qu'avec des bases et portails en ligne tels que Clochers de France, la base Mérimée, le portail du catholicisme, le portail de l'architecture chrétienne, le portail du pays de Lorient et le portail des monuments historiques français.