Église Saint-Gilles-Saint-Leu de Boubiers dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Gilles-Saint-Leu de Boubiers

  • Le Bourg
  • 60240 Boubiers
Église Saint-Gilles-Saint-Leu de Boubiers
Église Saint-Gilles-Saint-Leu de Boubiers
Église Saint-Gilles-Saint-Leu de Boubiers
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Église Saint-Gilles-Saint-Leu de Boubiers
Église Saint-Gilles-Saint-Leu de Boubiers
Crédit photo : Chatsam - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise et son cimetière : classement par arrêté du 22 juillet 1943

Origine et histoire de l'Église Saint-Gilles-Saint-Leu

L'église et son cimetière, situés rue de l'Église à l'extrémité nord-est du village de Boubiers (Oise), sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du 22 juillet 1943. L'édifice, désigné dans les sources sous les noms de Saint-Denis et de Saint-Gilles-Saint-Leu, se dresse à l'écart du centre villageois et reste entouré du cimetière qui s'ouvre directement sur les champs. D'origine romane, l'église remonte vraisemblablement à la première moitié du XIIe siècle ; le clocher central, couronné d'une pyramide en pierre octogonale, subsiste de cette période. La nef conserve des murs romans en petit appareil et en opus spicatum ainsi que des vestiges de contreforts plats, tandis que le transept et la façade occidentale ont été largement remaniés au XVIe siècle dans le style gothique flamboyant. Le chœur, de deux travées, est d'inspiration gothique et date du XIIIe siècle ; ses voûtes d'ogives ont disparu à une époque indéterminée, mais les faisceaux de colonnettes et les formerets des anciennes voûtes restent en place. L'église présente un plan singulier : une nef-grange de quatre travées dont seule la dernière est voûtée, un transept surmonté du clocher central, deux passages obliques reliant les bras du transept au chœur et deux petites travées carrées aux angles formant des dégagements entre nef et transept. Une tourelle d'escalier ronde occupe l'angle entre le croisillon sud et le chœur, et une sacristie s'appuie contre le mur méridional du chœur. Les dégagements et les passages, aux murs extérieurs disposés en biais, sont couverts de toits en appentis et confèrent aux toits une silhouette triangulaire ; l'ensemble des couvertures est en tuiles, sauf la flèche en pierre du clocher. La façade occidentale, flamboyante et équilibrée, est cantonnée de contreforts d'angle à ressauts terminés par des pinacles ; elle s'ouvre par une porte en anse de panier surmontée d'une large baie au réseau flamboyant à trois meneaux, rare dans le Vexin. Les murs latéraux montrent le petit appareil roman et sont épaulés par des contreforts ; le mur nord est aveugle, le mur sud percé de deux baies en tiers-point à remplage flamboyant reposant sur deux lancettes. Le clocher roman, d'un seul étage partiellement masqué par les toitures, est percé d'une baie plein cintre par face flanquée de colonnettes aux chapiteaux simples; un cordon en dents de scie parcourt l'étage et les corniches sont ornées de corbeaux sculptés en masques. La pyramide sommitale présente un décor en écaille et des tores le long des angles ; la transition du plan carré à l'octogone se fait par des plans inclinés. Les croisillons, bâtis en moellons avec des pierres de taille pour les chaînages et les ouvertures, restent d'une facture simple ; ils sont voûtés d'ogives et présentent des clefs ornées, tandis que leurs contreforts évoquent les aménagements du XVIe siècle. Parmi le mobilier, six objets sont classés au titre des monuments historiques : des statues en pierre de sainte Barbe (haute de 133 cm, mutilée) et de sainte Marie‑Madeleine (haute de 150 cm), toutes deux datées du XVIe siècle ; une Vierge à l'Enfant en pierre peinte et partiellement dorée du XIVe siècle ; un groupe représentant la Vierge et sainte Anne, en pierre badigeonnée, daté du XVIe siècle ; des fonts baptismaux octogonaux du XIVe siècle reposant sur un support moderne ; enfin, les deux autels monolithes des croisillons nord et sud, en pierre et remontant aux origines de l'église au XIIe siècle, conservent des traces de polychromie mais sont en mauvais état. L'édifice dépend de la paroisse Saint‑François‑d'Assise du Vexin.

Liens externes