Église Saint-Grégoire de Ribeauvillé dans le Haut-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Grégoire de Ribeauvillé

  • Rue du Château
  • 68150 Ribeauvillé
Église Saint-Grégoire de Ribeauvillé
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Crédit photo : Psu973 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XIIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. 29 151) : classement par arrêté du 13 janvier 1994

Origine et histoire de l'Église Saint-Grégoire

L’église catholique Saint-Grégoire, située rue du Château à Ribeauvillé (Haut-Rhin), est dédiée au pape Grégoire Ier en raison des liens de la ville avec l’abbaye de Munster depuis le VIIIe siècle. Ancien lieu de sépulture des seigneurs de Ribeaupierre, elle présente un ensemble essentiellement gothique : clocher érigé à partir de 1260, chœur amorcé en 1282, nef et bas-côtés construits au XIVe siècle et voûtés à la fin du XVe siècle, une chapelle latérale nord ajoutée au début du XIXe siècle et des parties orientales remaniées à la fin du XIXe siècle. La première mention d’un édifice remonte à 1282, date du début du chœur, et le clocher est vraisemblablement contemporain, ses niveaux inférieurs relevant du style du milieu du XIIIe siècle. La nef fut élevée à partir du début du XIVe siècle jusqu’en 1320, avec des interruptions; les travées occidentales et orientales témoignent d’une certaine inhomogénéité qui suggère soit une interruption des travaux, soit une destruction partielle. Le chantier reprit entre 1380 et 1400 pour achever les travées occidentales, restées alors non voûtées ; une campagne d’achèvement des voûtes débuta en 1465, la clé de la voûte de la deuxième travée portant la date 1473, et les comptes indiquent l’achèvement général des travaux le 4 mai 1475. Le caveau funéraire des Ribeaupierre, aménagé dans la croisée du transept, fut profané pendant la Révolution puis rouvert en 1984 lors de travaux de chauffage, la voûte ayant été percée puis refermée par une dalle. Au début du XIXe siècle (1811 ou 1821), une chapelle dédiée à la Vierge fut adjointe au mur nord de la nef pour abriter la Vierge de Pitié de Dusenbach. Constatant la fragilité du chœur au milieu du XIXe siècle, on décida de le reconstruire et de l’agrandir sous la direction de l’architecte Charles Winkler, qui ajouta un bras de transept sud en pendant de la tour nord ; les travaux de 1876 comprirent la dernière travée de la nef, la croisée du transept, le bras sud et le nouveau chœur, remployant des éléments anciens tels que des chapiteaux et des clés de voûte, et le chœur fut béni le 13 octobre 1877. Le clocher fut surélevé en 1864 par L. Boltz et François Laubser et entouré d’une coursière dont le garde-corps fut déposé en 1968 ; il a fait l’objet d’une restauration et d’une consolidation en 1958. Un bombardement en 1944 endommagea la façade sud de la nef ; le contrefort de la septième travée fut remplacé vers 1950 et son décor sculpté déposé dans l’ancien cimetière des prêtres. L’église subit des pillages et des profanations pendant la Révolution, fut brièvement convertie en temple de la Raison, puis rétablie au culte, et plusieurs autels de la nef furent supprimés à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle dans le contexte de la Contre-Réforme. En 1668 une décision de Colbert visant à transformer l’église en hôpital au moment de la peste ne semble pas avoir été appliquée. L’édifice a été endommagé en décembre 1944 et réparé dans les années 1950 ; un incendie survenu le 4 novembre 1965 détruisit l’extrémité orientale du bas-côté sud et l’autel Saint-Michel, entraînant des réparations en 1966 et des modifications du mobilier, notamment la suppression d’éléments néogothiques. L’église est classée au titre des monuments historiques depuis 1994.

Le clocher, implanté sur le flanc nord du chœur, occupe une position inhabituelle qui pourrait résulter d’un édifice antérieur orienté différemment ou d’un projet de double tour ; de plan carré, il présente une épaisseur de murs irrégulière et un décalage de son axe vers le nord d’environ 30 cm, conditions qui fragilisent sa structure. Le mobilier comporte notamment une longue histoire d’orgues : un instrument est mentionné avant 1471, un orgue de 1619 fut jugé médiocre et remplacé en 1748 par celui de l’ancienne église des Dominicains de Strasbourg, réparé par Jean André Silbermann puis par Callinet, dépouillé en 1917 pour l’effort de guerre, refait en 1933 par Blanarsch et restauré en 1955 par Roethinger ; l’instrument rénové comprend entre trente et quarante jeux répartis sur trois claviers de cinquante-six notes et un pédalier de cinquante notes, avec transmissions pneumatiques. L’horloge du clocher est attestée avant 1727, renouvelée à cette date et remplacée en 1842 par Jean-Baptiste Schwilgué; son cadran sud fut supprimé en 1864, l’horloge conservant la commande des sonneries. Les mentions de sonneries anciennes sont fragmentaires : plusieurs cloches sont signalées à la fin du XVe siècle et au XVIIIe siècle, mais la plupart furent fondues à la Révolution ; une petite cloche de 1779 par Zacharias Rohr, dédiée à la Visitation, est parvenue jusqu’à nous. Un jeu de cinq cloches fut coulé en 1859 par la fonderie François Robert, confisqué et fondu en 1917, remplacé en 1929 par un ensemble de la fonderie Causard, la grosse cloche ayant dû être refondue en 1934 ; les cloches furent endommagées par les événements de la Seconde Guerre mondiale et réparées ensuite.

Parmi les sculptures, la Vierge à l’Enfant dite « Vierge des Verreries », en bois de tilleul polychrome de 1,48 m, est l’œuvre la plus remarquable ; probablement réalisée vers la fin du XVe siècle, elle fut retrouvée en 1909 sous un édicule dans la forêt près des Verreries, transférée au hameau puis spoliée en 1940 avant d’être restituée et placée dans l’église en 1947 ; elle est classée monument historique depuis 1978. Le trésor médiéval comptait de nombreuses châsses, reliquaires et pierreries, dont une grande croix reliquaire d’or et d’argent de la confrérie de la Raydt, ainsi que calices, ciboires et ostensoirs ; la plupart de ces objets disparurent à la Révolution, mais des reliques et fragments anciens, dont des fragments d’étoffe datés entre le IIe et le IVe siècle et identifiés comme provenant de Cologne dans la tradition liée aux Rois mages, ont été conservés et transmirent un lien avec la famille des Ribeaupierre. Parmi les pièces modernes du trésor figure un grand ostensoir en argent néogothique réalisé en 1803 par Jean-Christian Pick, remarquable en tant que pièce d’orfèvrerie régionale.

Liens externes