Origine et histoire
L'église Saint-Guillaume de Saint-Gonlay, située en Ille-et-Vilaine, est une église catholique inscrite aux monuments historiques le 31 juillet 2015. Avant la Révolution, elle abritait à la fois un prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Jacques de Montfort et une paroisse rattachée au prieuré Saint-Samson de Telhouet, dépendant de l'abbaye de Saint-Sulpice-des-Bois, qui percevait la dîme. Le recteur était choisi parmi les chanoines de Montfort, présenté par l'abbé et rémunéré par l'abbesse de Saint-Sulpice-des-Bois. Le prieuré-cure a été fondé au XIIIe siècle par un sire de Montfort et l'église semble avoir été initialement consacrée à saint Gundlée. L'édifice conserve ses dispositions médiévales reprises à l'époque moderne, mais peu de constructions du XIIIe siècle subsistent. Le portail occidental, le plus ancien élément visible, pourrait remonter au XVe siècle, tandis que la nef, le clocher et le chevet datent des XVIe et XVIIe siècles ; une fenêtre du chœur porte la date 1670. La tour massive et le chevet à cinq pans coupés illustrent les transformations importantes intervenues dans la seconde moitié du XVIIe siècle, et des travaux ainsi que des agrandissements ont encore été entrepris aux XVIIIe et XIXe siècles. La chapelle seigneuriale, au nord, dépendait des seigneurs de la Changée ; elle occupe une position privilégiée par rapport au chœur, offre un accès direct et permet une circulation distincte pour ses utilisateurs, et une inscription en date sa réalisation de 1537. Le mur sud porte les inscriptions des années 1718 et 1719. L'église est implantée selon un plan en croix latine avec une nef à vaisseau unique, dotée d'un porche latéral, d'un clocher latéral et d'un chevet à pans coupés dont le plan pourrait reprendre celui de l'édifice du XIIIe siècle ; l'ensemble est couvert par un toit à longs pans en ardoise. L'édifice a été restauré en 1892-1893 sur un projet de l'architecte Arthur Regnault, réalisé par Jean-Marie Huchet. Les baies du chœur présentent des vitraux du verrier rennais Klein réalisés en 1963, et le chemin de croix, composé de gravures rehaussées de couleurs, est signé J. Carot. L'église s'accompagne d'un cimetière.
