Église Saint-Hermeland de Bagneux dans les Hauts-de-Seine

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Hermeland de Bagneux

  • 10-12 Place de la République
  • 92220 Bagneux
Église Saint-Hermeland de Bagneux
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Crédit photo : Perequart - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1011
Fondation de l'église
1180
Construction du chœur
1230-1240
Construction de la nef
XIIIe siècle
Construction du clocher
1567
Destruction du clocher
1722
Modification du clocher
1826
Installation des cloches
1845-1847
Restauration du portail
1851
Pose de la flèche
1862
Classement historique
2018-2019
Restauration récente
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1862

Personnages clés

Claude Naissant Architecte responsable de la restauration du portail occidental en 1845-1847.
Latruffe Charpentier ayant posé la flèche en ardoise en 1851.
Jean-Paul Mauduit Sculpteur du maître-autel contemporain en pierre de Saint-Maximin.

Origine et histoire de l'Église Saint-Hermeland

L’église Saint-Hermeland, paroissiale catholique située 8, place de la République à Bagneux (Hauts-de-Seine), a été fondée en 1011 et est classée au titre des monuments historiques depuis 1862 ; elle est parfois surnommée « la petite Notre‑Dame ». L’édifice actuel, bâti sur les vestiges d’une église antérieure dotée d’une crypte ancienne, relève de la première période du gothique et a été édifié en deux campagnes, le chœur précédant la nef. Le chœur et le portail occidental sont datés vers 1180, la nef vers 1230-1240 et la partie haute du clocher appartient au XIIIe siècle ; la base du clocher conserve des éléments de l’ancienne construction. La nef, de 31,25 m de long sur 13,44 m de large, présente des clés de voûte hautes de 11 m, sculptées de feuilles, rosaces, têtes humaines et motifs fantastiques, tandis que les colonnes et chapiteaux sont ornés de feuillages et de crochets. Le triforium s’appuie sur des colonnes rondes et ouvre par trois baies par travée, et les voûtes des bas‑côtés reposent sur des consoles ; sur les premières travées de la nef figurent des allégories des vertus et des vices. Le chœur, bâti vers 1180 et achevé au début du XIIIe siècle, présente des chapiteaux sur colonnettes, des clés de voûte sculptées et un chevet plat qui a remplacé l’ancienne abside circulaire ; deux chapelles latérales de même élévation flanquent le chevet. La sacristie, ajoutée à la Renaissance et remaniée au XIXe siècle, conserve des panneaux peints provenant de l’ancienne chaire à prêcher ; elle a vu sa charpente refaite lors des travaux récents. Le portail occidental, restauré en 1845-1847 par l’architecte Claude Naissant, comporte un tympan du Jugement dernier mutilé à la Révolution mais portant encore des traces de polychromie restituées par projection vidéo, ainsi que six chapiteaux romans historiés ; certaines sculptures et leur polychromie ont été dégagées et restaurées. Le clocher, remanié au fil des siècles, fut détruit en 1567, partiellement recouvert ensuite et modifié en 1722 ; quatre cloches ont été fondues à la Révolution, trois furent installées en 1826 et l’une d’elles disparut en 1943 ; la flèche actuelle en ardoise, posée par le charpentier Latruffe en 1851, est ornée de quatre faux clochetons. L’intérieur, en pierre de taille, ne comporte ni transept ni abside et conserve une tribune de style Renaissance du XVIe siècle remarquable par ses panneaux sculptés ; l’orgue actuel, signé Blondeau, date de 1840 et a fait l’objet d’une restauration récente. Le mobilier liturgique comprend un maître‑autel néo‑gothique du XIXe siècle et un maître‑autel contemporain, taillé en pierre de Saint‑Maximin par Jean‑Paul Mauduit, qui renferme une relique de saint Hermeland et a été consacré en février 2020. Les vitraux couvrent des périodes du XVIe au XIXe siècle et comportent des verrières offertes par des paroissiens, tandis que des créations contemporaines ont été ajoutées en 2019. Les dalles funéraires, datées du XIIIe au XVIIIe siècle et relevées le long des murs de la nef, forment un ensemble lapidaire d’importance régionale, complété par des sépultures et des plaques commémoratives classées. Des sondages archéologiques réalisés en 2019 ont mis au jour des sépultures et des tessons datés entre le IXe et le XVIe siècle ; des analyses au carbone 14 ont notamment permis de dater certaines tombes carolingiennes entre la fin du VIIe et le début du XIe siècle, confirmant l’existence d’un édifice antérieur. L’église a fait l’objet de multiples campagnes de restauration aux XIXe et XXe siècles, en particulier des travaux en 1844‑1848, la pose de la flèche en 1851, des modifications autour de 1860 et des réparations en 1924‑1930, puis d’une importante opération menée par la commune en 2018‑2019 suivie de l’inauguration des travaux de restauration en janvier 2020. Paroisse du doyenné local, Saint‑Hermeland reste le lieu de culte principal de la communauté catholique de Bagneux.

Liens externes