Église Saint-Hervé de Lanhouarneau dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance

Église Saint-Hervé de Lanhouarneau

  • Grand Place
  • 29430 Lanhouarneau
Église Saint-Hervé de Lanhouarneau
Église Saint-Hervé de Lanhouarneau
Église Saint-Hervé de Lanhouarneau
Église Saint-Hervé de Lanhouarneau
Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

L'église Saint-Hervé en totalité, l'ossuaire en totalité, la clôture et le sol d'assiette du placître, à l'exclusion des sépultures et du monument aux morts, ensemble figurant au cadastre section AE parcelles n°1 et 2 : inscription par arrêté du 8 octobre 2021

Origine et histoire de l'Église Saint-Hervé

L'église Saint-Hervé est l'église paroissiale de Lanhouarneau, dans le Finistère. Selon la tradition et l'hagiographie, le culte rendu à Saint Hervé explique la titulature : le saint serait venu accompagner sa mère dans un oratoire à l'emplacement de l'église, y aurait fondé un ermitage, y serait mort et enterré auprès d'elle, et l'enclos paroissial actuel occuperait ce site. La paroisse dépendait de l'archidiaconé de Léon et avait pour devise An neb a glask hennezh a gav (« cherche et tu trouveras »). L'édifice suit un plan en croix latine, avec une nef de trois travées flanquée de bas-côtés, un transept, un chœur à chevet à trois pans et deux petites chapelles carrées au nord et au sud ; la nef se prolonge à l'ouest par un clocher-porche semi-encastré. La construction présente une hétérogénéité d'appareillage révélant des étapes successives : le clocher remonte au bas Moyen Âge, tandis que le chevet et le porche méridional appartiennent à la fin du XVIe siècle ; des campagnes de reprise ont eu lieu au XVIIIe et au XIXe siècle. Le porche sud porte la date 1582 et une inscription gravée sur les liernes ; le tympan accueille un blason martelé à la Révolution, aux armes des familles Maillé et Carman, qui permet de situer l'achèvement du porche vers 1584. En octobre 1760, l'architecte Guillaume Balcon fut chargé d'étudier la remise en état de l'église, assisté du sieur de Keramoal-Lucas ; à partir de 1766 le transept et la nef furent repris, la voûte du clocher reçut un berceau bas et le portail occidental fut transformé. Le porche sud fut remonté après numérotation des pierres et porte une inscription de 1773 mentionnant J. Toulec, Y. Berthou et J. Mesguen. Le clocher est couronné d'une grande flèche en pierre, flanquée de quatre clochetons et élevée au‑dessus d'une plateforme ornée d'une balustrade ajourée ; il a fait l'objet de restaurations au XIXe siècle. L'ossuaire, accolé dans l'angle sud‑ouest de l'enclos et construit peu après le porche, reprend des motifs de style proche, avec baies inspirées des niches des contreforts, frontons circulaires surbaissés et clochetons d'angle ; la porte présente une clé en console évoquant le portail de Kerjean et les baies sont séparées par des colonnes ioniques. À l'origine, ce bâtiment remplissait deux fonctions : ossuaire ventilé par trois baies donnant sur le cimetière et chapelle funéraire éclairée par une fenêtre en pignon ; en 1985 il était utilisé comme chapelle. L'ossuaire abrite des statues en granite de Kersanton représentant saint Hervé, saint Sébastien et une Pietà. Parmi les éléments mobiliers, on note des vitraux réalisés en partie par le verrier H. Laurans en 1868 et un bras-reliquaire en argent du début du XVIe siècle contenant des reliques du saint. À deux kilomètres du bourg, la fontaine Saint‑Hervé, à l'aire de Ruléa, diffuse une eau réputée pour soigner les maladies des yeux.

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