Origine et histoire de l'Église Saint-Hilaire
L'église Saint-Hilaire est une église catholique située à Bazoches, dans le département de la Nièvre. Construite sur un tertre rocheux et placée sous le vocable de saint Hilaire, elle réunit des éléments datant de différentes époques. Elle fut pillée et brûlée par les huguenots de Vézelay en 1569. Les armes des seigneurs locaux étaient suspendues aux voûtes jusqu'en 1794. Vauban, mort le 30 mars 1707, fut inhumé à Bazoches conformément à ses souhaits ; en 1804 on retrouva sous l'autel de l'église une boîte en plomb contenant son cœur, que Napoléon fit transférer aux Invalides le 14 octobre 1808 en présence de Jacques Louis Laramée et de Charles de Châteauvieux. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 28 décembre 1984.
Le clocher, installé sur le portail ouest, remonte au XIIe siècle ; sa flèche, endommagée par la foudre au XVIIIe siècle, n'a été réparée qu'en 1864. La nef paraît dater du XVIe siècle. Les vitraux sont l'œuvre de Julien-Léopold Lobin et de son fils Lucien-Léopold Lobin, de Tours. L'église possède un maître-autel remarquable, offert par la famille de Vibraye, dont cinq statues ont été dérobées ; un tableau représentant saint Sébastien a également été volé. Le chemin de croix en bas-relief a été acquis sur les conseils de l'abbé Allard ; l'édifice abrite par ailleurs diverses statues.
Sur le côté nord se trouvent une chapelle dédiée à la Vierge et une autre, qui contient les fonts baptismaux et fut anciennement dédiée à saint Franchy et à saint Blaise. À l'extérieur, sur le côté ouest, une inscription indique que la première pierre fut posée par Anne de Veilhan, comtesse de Mehun, dame de Bazoches, en 1668. Le chœur a été édifié en 1688 grâce à un don du maréchal de Vauban ; au midi se trouve la chapelle Saint-Joseph, anciennement dédiée à saint Sébastien, où se trouvait le tableau du martyre de ce saint. C'est dans cette chapelle, construite à la demande de Vauban et faisant pendant à celle contenant son caveau, que le maréchal fut inhumé ; sa femme Jeanne d'Osnay y fut rejointe le 19 juin 1705, puis leur fille à une date ultérieure. La sépulture fut violée lors de la Révolution ; aujourd'hui, hormis quelques ossements, les corps reposent dans la crypte située sous la chapelle opposée.