Église Saint-Hilaire de Melle dans les Deux-Sèvres

Patrimoine classé Eglise romane Chemins de Compostelle UNESCO Chemins de Compostelle - Voie de Tours

Église Saint-Hilaire de Melle

  • 3-7 Rue du Pont Saint-Hilaire 
  • 79500 Melle
Église Saint-Hilaire de Melle
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Église Saint-Hilaire de Melle
Crédit photo : Jochen Jahnke 16:18, 22. Feb. 2008 (CET) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Hilaire : classement par journal officiel du 18 avril 1914

Origine et histoire de l'Église Saint-Hilaire

L'église Saint-Hilaire, située à Melle (Deux-Sèvres), est une église catholique romane remarquable par sa façade de style roman poitevin et son abondant décor sculpté. L'édifice, qui porte le nom du premier évêque de Poitiers, est le plus vaste de la ville et reste en service comme lieu de culte. Classée au titre des monuments historiques le 18 avril 1914, elle figure depuis 1998 parmi les étapes des Chemins de Compostelle inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO. Des chartes du XIe siècle indiquent que Maingot, seigneur de Melle, donna l'église à l'abbaye bénédictine de Saint-Jean-d'Angély et que les moines de Saint-Hilaire et leur hôpital sont mentionnés dans les actes de 1086 et 1088. Construite à l'entrée de Melle sur la route des pèlerins reliant Celles-sur-Belle à Saint-Jacques-de-Compostelle, l'église a été élevée au XIIe siècle en deux campagnes : le chœur et le transept dans la première moitié du XIIe siècle, la nef et la façade dans la seconde. Un dépôt monétaire daté de 1109 et des indices stylistiques situent la première phase autour de cette période, tandis que la nef et la façade correspondent à la phase postérieure du XIIe siècle. Le monastère, probablement établi au sud de l'église, fut détruit pendant les guerres de Religion et l'édifice, très endommagé, est décrit comme en partie ruiné en 1679 avant d'être réparé. Six moines y résidaient au XVIIe siècle, le monastère fut restauré puis finalement abandonné au XVIIIe siècle. À partir de 1840, sous l'impulsion de Prosper Mérimée, une restauration générale fut menée par l'architecte départemental Pierre-Théophile Segrétain et l'entrepreneur Tribert, puis d'autres travaux furent conduits en 1888 par l'architecte Déverin et poursuivis vers 1906, avec la restitution d'une partie du décor sculpté. Le plan de l'église est complexe et pensé pour la fréquentation des pèlerins : une nef unique flanquée de collatéraux conduit à un transept bordé d'absidioles, puis à un chœur pourvu d'un déambulatoire et de chapelles rayonnantes. L'édifice est par ailleurs longé par la Béronne, qui se franchissait autrefois par un gué. À l'extérieur, les contreforts ont été remplacés par des colonnes pour mieux résister à la poussée des voûtes, conférant à l'ensemble une grâce particulière. La façade occidentale présente aux angles deux faisceaux de colonnes surmontés de clochetons, un portail central en tiers-point flanqué d'arcatures aveugles et, au-dessus, un bandeau de palmettes reposant sur de grands médaillons et surmonté de trois fenêtres en plein cintre richement décorées. La face sud est ornée d'une corniche à modillons historiés figurant notamment les symboles des Évangélistes, entre lesquels sont sculptés les signes du zodiaque. Le mur nord se distingue par ses sculptures : un cavalier en haut-relief, dans une niche, symboliserait la victoire de Constantin, et il surmonte la représentation du combat des vices et des vertus sur le rouleau externe de l'arc ; la sculpture actuelle est majoritairement une restitution de 1872, seule la partie centrale étant authentique. Une porte obturée au niveau du transept conserve un linteau de remploi d'origine gallo-romaine avec un médaillon figurant un couple en buste. Le chevet montre l'échelonnement des toits des absides, du déambulatoire et du chœur, surmonté par la tour du clocher, qui est carrée et trapue, ornée d'une fenêtre encadrée de colonnettes et de deux arcatures aveugles ; la tour fut entièrement refaite en 1850, les quatre faces ayant été reconstruites sur le modèle de la face sud, seule subsistante après un incendie antérieur. L'église abrite quatre cloches : Fernande, fondue en 1887 par H. Deyres ; Marie et Euphrasie, fondues en 1865 par J. Holtzer ; et la plus ancienne datant de 1721, provenant de l'église d'Ardilleux. À l'intérieur, la forte dénivellation du terrain se marque dès l'entrée : un escalier de 17 marches précède le portail occidental, puis un second escalier de 19 marches fait passer de la première travée aux cinq travées suivantes. Le décor sculpté est particulièrement abondant : 282 chapiteaux romans représentent musiciens, monstres et scènes variées, et les bas-côtés sont animés par de longues arcatures géminées reposant sur des colonnes et encadrant des fenêtres en plein cintre. Dans la quatrième travée du bas-côté droit, un portail intérieur exceptionnel comporte un arc formé de 31 claveaux sculptés ; au centre figure un Christ bénissant qui tient le livre de la Sagesse, accompagné de saint Pierre brandissant une clé et d'autres personnages tenant des livres. Tous les chapiteaux du déambulatoire offrent une iconographie riche, avec des scènes telles qu'une chasse aux sangliers, l'arbre de la connaissance du bien et du mal, une jonglerie, des oiseaux buvant dans une coupe, des dragons, des chimères et des éléphants. Au-dessus du transept, une coupole octogonale sur trompes supporte le clocher. Depuis 2011, une installation de l'artiste Mathieu Lehanneur remplace l'ancien autel : conçue comme une multitude de strates de marbre blanc de Namibie, cette composition en forme de monticule intègre les fonts baptismaux et l'autel et a été fournie et posée par l'entreprise Brocatelle (Lyon). La plupart des vitraux datent du milieu du XIXe siècle ; certains portent la marque des ateliers Lobin à Tours et Chappe à Nantes. Saint Hilaire figure dans la chapelle axiale, encadré par saint Pierre et saint Jean, la Vierge et sainte Radegonde occupent les deux chapelles orientées, Paul, Mathieu, Joseph, Justin, Anne, Lucie, Martin et Benoît ornent les absidioles, et sainte Madeleine ainsi que sainte Jeanne de Valois sont représentées au-dessus du transept.

Devenir actuel

L'Église Saint-Hilaire fait partie des 71 monuments ainsi que 7 portions de chemins sont inscrits depuis 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco sous le titre officiel de « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ».

Elle est sur le chemin de la Via Turonensis ou « voie de Tours » qui part de la tour Saint-Jacques à Paris.

Liens externes