Église Saint-Hilarion de Duravel dans le Lot

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-Hilarion de Duravel

  • Le Bourg
  • 46700 Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
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Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
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Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
Église Saint-Hilarion de Duravel
Crédit photo : Hubert DENIES - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Crypte : classement par arrêté du 3 septembre 1912 ; Eglise, sauf partie classée : inscription par arrêté du 9 février 1927

Origine et histoire de l'Église Saint-Hilarion

L'église Saint-Hilarion de Duravel, située dans le Lot, trouve son origine dans le don de 1055 par Gausbert et Seguin de Pestilhac aux abbayes de Cluny et de Moissac, devenant alors prieuré. L'édifice, bâti à la fin du XIe siècle et achevé au cours du XIIe siècle, a subi des remaniements et des réparations successives liés aux sièges et aux guerres. Des éléments d'origine subsistent notamment la crypte, l'abside, le transept, le premier étage du clocher et l'absidiole sud. La crypte, placée sous la croisée du transept, est une crypte‑halle de trois vaisseaux et trois travées dont la niche, ou arcosolium, recevait les « Corps Saints ». Des escaliers latéraux primitifs ont été bouchés lors de l'ouverture d'un escalier axial, révélant des aménagements successifs. Les chapiteaux, bases et colonnes du pourtour paraissent plus anciens que les quatre colonnes centrales, certains réemploys pouvant remonter aux IXe–Xe siècles et réutiliser des motifs carolingiens ; d'autres chapiteaux, plus récents, témoignent de la reprise du décor corinthien au XIe–XIIe siècle. Plusieurs chapiteaux portent des inscriptions ou des figures symboliques, comme des paons et un serpent, alors que l'un d'eux porte l'inscription « BERNARDUS ». Sous l'influence des moines de Moissac, l'église a été agrandie au XIIe siècle pour accueillir un pèlerinage aux reliques de saints rapportées au prieuré, ces reliques ayant ensuite été transférées dans un sarcophage installé au fond de l'abside lors de la consécration. L'édifice adopte un plan en croix latine : le chœur se développe dans une abside profonde voûtée en cul‑de‑four et précédée d'une travée sous arc triomphal. Le clocher, implanté au‑dessus de la croisée, présente sur chaque face une série d'arcatures en plein cintre reposant sur des colonnettes aux chapiteaux sculptés ; certains chapiteaux y sont remployés et d'autres proviendraient de la fin de l'Antiquité. Des absidioles s'ouvrent aux bras du transept : l'absidiole nord, reconstruite après 1596, est de plan rectangulaire et voûtée à la gothique, tandis que l'absidiole sud, romane, développe un programme historié figurant tourments infernaux et du purgatoire, le bonheur des élus et des scènes du martyre et du salut. La nef, légèrement trapézoïdale, compte trois vaisseaux et deux travées ornés de 38 chapiteaux romans illustrant l'évolution de la statuaire de la fin du XIe au XIIe siècle. Pendant la guerre de Cent Ans, peut‑être vers 1369, la nef et l'abside furent surélevées pour servir de refuge et des aménagements défensifs furent réalisés ; une tour aurait été élevée sur le bras nord du transept et le portail ouest pourrait remonter à la même période. L'absidiole nord semble avoir été remplacée à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle par une chapelle de plan carré, dont un culot porte des armes non identifiées. En 1596 la ville fut prise par des insurgés qui endommagèrent la nef et l'absidiole nord ; la nef fut partiellement reconstruite au début du XVIIe siècle. Le prieuré fut sécularisé en 1626, en même temps que l'abbaye de Moissac. D'importants travaux de restauration eurent lieu à la fin du XIXe siècle, comprenant notamment les couvertures, leurs pignons et le dernier niveau du clocher, et les peintures intérieures exécutées par Paul Pizzi dans les années 1837–1843 furent reprises par Cyprien Calmon en 1884. Des interventions récentes ont renforcé les contreforts en 1991, restauré le clocher en 1994, repris les peintures murales entre 2000 et 2002, refait les vitraux de l'absidiole nord en 2003, posé une couverture en ardoise en 2004 et restauré un tableau en 2005. La crypte a été classée au titre des monuments historiques en 1912 et le reste de l'église inscrit en 1927. Les dimensions principales indiquent une longueur d'environ 32 mètres, une largeur totale de la nef et des bas‑côtés de 17 mètres et une travée du transept atteignant 10,82 mètres de hauteur au bras nord.

Liens externes