Eglise Saint-Hippolyte (ruines) en Saône-et-Loire

Eglise Saint-Hippolyte (ruines)

  • 71460 Bonnay-Saint-Ythaire
Eglise Saint-Hippolyte ruines
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Eglise Saint-Hippolyte ruines
Crédit photo : GdeLaB - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1600
1700
1800
1900
2000
4e quart XIe siècle
Construction initiale
XIIe siècle
Fortification de l'église
XVIe siècle
Destruction de l'édifice
1913
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise Saint-Hippolyte (ruines) : classement par arrêté du 10 septembre 1913

Personnages clés

Jean Virey Architecte ayant partiellement reconstitué l'église en 1890.

Origine et histoire

L'église Saint‑Hippolyte, située au hameau du même nom sur la commune de Bonnay (Saône‑et‑Loire), est une ancienne église catholique en ruines. Construite par les moines clunisiens au XIe siècle, elle figure parmi les premières églises fortifiées de Bourgogne. Bâtie sur une hauteur dominant d'environ 30 mètres le gué Aynard et la vallée de la Guye, elle est très visible depuis la plaine de la Saône. Son emplacement et ses murs de pierre en faisaient un point de refuge et de ralliement en cas de danger. Contrairement à la pratique ultérieure où les communautés locales fortifiaient leurs lieux de culte, ce sont les moines qui entreprirent ici les travaux de défense, autorisés par le seigneur de Brancion à partir de 1214. Ces aménagements ont notamment transformé le clocher en une tour maîtresse en ajoutant sur des côtés opposés deux extensions pourvues d'archères. Malgré l'état de ruine actuel, subsistent des portions du mur d'enceinte surmontées de larges créneaux qui témoignent de la puissance de l'ensemble. L'édifice a probablement été détruit au XVIe siècle. Les ruines ont été classées au titre des monuments historiques par un arrêté du 10 septembre 1913, après qu'en 1912 l'Académie de Mâcon eut signalé à la Commission des monuments historiques la nécessité de protéger ce clocher‑donjon menacé. Jean Virey a partiellement reconstitué l'église et a établi un plan en 1890. Selon sa reconstitution, l'église mesurait 26,9 mètres de longueur et 12,2 mètres de largeur au niveau du transept ; le chœur mesurait cinq mètres. À l'extérieur, le mur du bas‑côté nord, très surélevé, prend l'allure d'une muraille fortifiée qui relie le clocher‑donjon aux tours latérales ; le chevet présente une absidiole demi‑circulaire en saillie. Le clocher, accompagné de deux tours, se compose de deux étages de baies en plein cintre ornées de bandes verticales. À l'intérieur, l'église était composée de trois nefs, d'un transept formé d'une croisée et de deux croisillons, avec des absidioles s'ouvrant dans le mur oriental. Le chœur était constitué d'une travée droite suivie d'une abside en hémicycle et voûté en cintre brisé, comme à l'église de Chapaize.

Liens externes