Eglise Saint-Irénée et calvaire à Lyon 5ème dans le Rhône

Patrimoine classé Patrimoine religieux Patrimoine carolingien Eglise de style classique

Eglise Saint-Irénée et calvaire

  • 39 Rue des Farges
  • 69005 Lyon 5e Arrondissement
Église Saint-Irénée de Lyon
Eglise Saint-Irénée et calvaire
Eglise Saint-Irénée et calvaire
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Eglise Saint-Irénée et calvaire
Eglise Saint-Irénée et calvaire
Crédit photo : Phinou - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Irénée : classement par liste de 1862 ; L'ensemble du dispositif dit Calvaire de Saint-Irénée ou Calvaire de Lyon, à l'extérieur de l'église Saint-Irénée, la parcelle de l'église Saint-Irénée, où le calvaire est aménagé sur une terrasse en surplomb, ainsi que toutes les sculptures qui constituent celui-ci, le soutènement de la terrasse côté pente, contenant la chapelle sépulcrale et l'escalier qui y descend, devant la scène de Crucifixion du Christ, chacune des stations du chemin de croix, telles que disposées, y compris les éléments décoratifs et celles-ci qui peuvent avoir été déplacés, l'ensemble est entouré par un mur d'enceinte et pourvu de deux portails d'accès au monument, en retour le long de la parcelle AR 175, bordant l'immeuble 4 place Saint-Irénée, le mur de prolongement du portail, en parement de pierres apparentes, sur une hauteur de six mètres environ, jusqu'à sa corniche incluse, à l'exclusion du bâtiment de la maison paroissiale, construit sur la parcelle AR 6, en bordure de la rue des Macchabées : inscription par arrêté du 8 juin 2021

Origine et histoire de l'Église Saint-Irénée

L’église Saint-Irénée, perchée sur les hauteurs de Lyon, s’inscrit sur un site funéraire antique qui s’étendait de la rive ouest de la cité jusqu’à la basilique Saint-Just ; de nombreuses sépultures et sarcophages y ont été mis au jour lors de fouilles anciennes et récentes, la plus célèbre étant la cuve dite « Triomphe de Bacchus », découverte au XIXe siècle et conservée au musée Lugdunum. Le lieu abritait dès le dernier tiers du Ve siècle un mausolée où furent déposées des reliques, à l’origine des cultes locaux d’Alexandre et d’Épipode, et la pratique liturgique sur les tombeaux des martyrs est attestée à la fin du Ve siècle. La crypte conserve des murs attribués au Ve siècle, des aménagements de l’époque carolingienne et une configuration datée des Xe–XIe siècles ; elle a été restaurée au XIXe siècle et accueille les restes de saint Irénée aux côtés d’Épipode et d’Alexandre. Un texte mosaïqué, détruit en 1562, évoquait la fondation par saint Patiens ; sa datation fait débat, certains l’attribuant au Ve siècle, d’autres à la période de construction. L’édifice primitif, remarquable par son grand transept et sa vaste crypte, ne subsiste aujourd’hui que par certains éléments en élévation. À la fin du Xe siècle une restauration a réduit l’église au chœur ancien et doté la crypte de trois nefs voûtées, tandis que l’église devint ensuite nécropole des premiers comtes de Forez. Vers le milieu du Moyen Âge le maître-autel fut consacré sous le vocable de Saint-Irénée et la collégiale connut divers aménagements et inhumations de chanoines et seigneurs. L’église fut largement dévastée en 1562 par les troupes du baron des Adrets : reliques dispersées, crypte profanée et bâtiment fortement endommagé ; des travaux de restauration furent entrepris ensuite, mais la Révolution transforma l’édifice en fenil et le lieu connut un long abandon avant une résurgence du culte au XIXe siècle. Le bâtiment actuel de l’église haute, de style néoclassique avec des rappels byzantins, date du début du XIXe siècle et sa reconstruction fut menée à partir de 1824 pour s’achever au cours de la décennie suivante ; la crypte, rénovée en 1863, a fait l’objet de protections au titre des monuments historiques dès 1862. Le calvaire, érigé initialement par les chanoines derrière le chœur en 1687, occupe un promontoire dominant la Saône et marquait l’aboutissement d’un chemin de croix urbain partant de l’ancienne église Sainte-Croix ; détruit pendant la Révolution, il fut reconstruit et restauré au début du XIXe siècle grâce à une souscription conduite par Jean-Christophe Guillaud et par la suite remanié au XIXe siècle. Le calvaire comprend un autel surmonté de trois croix, entouré de figures d’anges et de cippes, ainsi qu’une chapelle souterraine abritant un caveau funéraire et un gisant figurant la dernière station du chemin de croix. Le chemin de croix du XIXe siècle, formé de quatorze tableaux et intégrant deux pièces encadrant le calvaire dans des châsses de pierre, complète le dispositif dévotionnel extérieur, qui a été inscrit aux monuments historiques en 2021. L’équipement mobilier et artistique de l’église haute comprend des vitraux et des statues réalisés entre la reconstruction de 1824 et le début du XXe siècle, des sculptures de Jean‑François Legendre‑Héral et une série de vitraux consacrés aux martyrs de Lyon par Lucien Bégule ; l’orgue, œuvre de Claude‑Ignace Callinet, date du milieu du XIXe siècle et a fait l’objet de remaniements et de restaurations ultérieurs. Les fouilles récentes ont mis au jour des murs du chœur attribués au VIIe siècle et révélé des peintures murales paléochrétiennes attribuées à des campagnes de restauration anciennes ; des recherches archéologiques sont encore en cours sous l’autel pour préciser la chronologie et la présence des vestiges des martyrs. Autour de l’église, une cour intérieure conserve quelques sarcophages antiques et le site demeure partagé entre la paroisse latine et une communauté catholique de tradition byzantine qui occupe une chapelle voisine.

Liens externes