Église Saint-Jacques d'Aubeterre-sur-Dronne en Charente

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chemins de Compostelle Art roman saintongeais

Église Saint-Jacques d'Aubeterre-sur-Dronne

  • Rue Saint-Jacques 
  • 16390 Aubeterre-sur-Dronne
Église Saint-Jacques dAubeterre-sur-Dronne
Église Saint-Jacques dAubeterre-sur-Dronne
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Église Saint-Jacques dAubeterre-sur-Dronne
Crédit photo : JLPC - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Portail : classement par liste de 1862

Origine et histoire de l'Église Saint-Jacques

L'église Saint-Jacques d'Aubeterre-sur-Dronne, ancienne collégiale consacrée en 1171 et initialement rattachée au diocèse de Périgueux, constituait une étape pour les pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle, aux côtés de l'église monolithe Saint-Jean toute proche. Lors des guerres de Religion, les 13 et 14 mai 1562, l'édifice fut presque entièrement ravagé par des Protestants, seule la façade principale ayant été épargnée ; l'intérieur ne fut relevé qu'en 1710 et le clocher, légèrement en retrait, édifié en 1860. Le portail de la façade fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis la liste de 1862.

La façade monumentale, haute de 12 mètres et large de 18,40 mètres, s'inspire des modèles romans saintongeais, poitevin et angoumoisin ; elle est organisée en trois registres horizontaux et verticaux rythmés par de grandes arcades et des entre-colonnements. Le portail, caractérisé par un arc polylobé d'influence hispano-mauresque, comprend cinq voussures ornées de motifs géométriques et végétaux et s'encadre de deux arcades aveugles qui correspondent aux anciens bas-côtés mais n'ouvrent plus que comme motif décoratif. La frise sculptée conserve de petites figures illustrant les travaux des champs et des scènes de la vie quotidienne, ainsi que quelques signes du zodiaque.

À l'entrée, la dernière arcade est pourvue de lobes dont les extrémités prennent la forme de têtes d'animaux ; les arcs sont soutenus par des colonnes dont l'élévation divise le premier niveau en trois travées et supporte une petite arcature autrefois richement ornée. L'entablement qui coiffe certaines colonnettes repose sur des corbeaux dont les intervalles sont remplis de grandes rosaces. Le troisième niveau laisse apparaître la naissance de deux grandes arcades, dont l'une conserve les restes d'un cavalier ; l'étage supérieur, avec treize arcades en plein cintre, semble avoir accueilli autrefois des statues disposées autour d'une baie centrale désormais disparue.

Les chapiteaux relèvent de la grande tradition romane : coquilles de Saint-Jacques, monstres du bestiaire médiéval (basilisks, chimères, sirènes-oiseaux, griffons), lions et visages humains s'y mêlent, dans un langage qui rapproche certaines sculptures de l'art des imagiers d'Aulnay et de Saintes. Un chapiteau représente un centaure décochant une flèche vers un cerf, image où le cerf renvoie au Christ et le centaure figure le mal. Le deuxième étage, aujourd'hui tronqué, abritait une statue équestre dont l'identité reste incertaine (empereur Constantin, saint Jacques ou Charlemagne). Les deux extrémités de la façade laissent voir le départ de tours d'angle, renvoyant à certains modèles poitevins.

L'intérieur, d'une grande sobriété, est composé de trois vaisseaux couverts par une charpente apparente ; le chevet plat est percé d'une grande baie ornée d'un vitrail moderne posé en 1970. Le bas-côté sud conserve une Vierge à l'Enfant du XVIe siècle, tandis que le bas-côté nord présente une statue de saint Jacques. Parmi les autres éléments classés figurent deux cloches des premier et troisième quarts du XVIIe siècle et deux chandeliers de chœur du XIVe siècle.

Plusieurs campagnes de restauration ont été menées au XXe siècle et au début du XXIe siècle : remise en état intérieure à partir de 1965 (pose de vitraux, réfection des murs et de la charpente), travaux sur la charpente des bas-côtés en 1989, restauration des parties extérieures et de la façade conduite de 1979 à 1993, puis aménagement des abords avec création d'un espace vert et installation d'éclairages en 1994.

Liens externes