Origine et histoire de l'Église Saint-Jacques
L'église Saint-Jacques est une église catholique située à Douai, dans le département du Nord. L'établissement des Récollets à Douai date de 1618 ; le couvent fut construit en 1621 et une petite chapelle en 1622. Une nouvelle église fut édifiée au début du XVIIIe siècle (1706-1709) et consacrée en 1712. Le couvent accueillit les séances publiques de la société populaire en 1795 et la chapelle fut transformée en fabrique de salpêtre en 1797. L'église fut agrandie par l'architecte Alexandre Grigny entre 1852 et 1856 ; son décor intérieur est un pastiche du XVIIIe siècle. Deux bâtiments successifs ont porté le nom d'église Saint-Jacques à Douai. La première église, de style gothique, était située sur l'actuelle place Carnot et desservait la paroisse Saint-Jacques créée en 1225. Elle fut reconstruite au cours du XVIIe siècle. Le cimetière et l'église servirent de lieux de sépulture du XIIIe siècle à la Révolution, et plus de 19 000 enterrements y sont recensés entre 1647 et 1790. Parmi les personnes qui y reposèrent figurent Richard White de Basingstoke et Matthew Kellison. Désaffectée pendant la Révolution, l'église fut vendue et démolie en 1797, puis des pierres de ses fondations furent prélevées entre 1845 et 1847. Des fouilles réalisées en 2007 avant les travaux du tramway ont permis de retrouver l'église et le cimetière paroissial et de dégager 1 892 sépultures. Lors de ces campagnes furent découverts la pierre tombale de Matthew Kellison et le cœur d'Anne de Lens, conservé dans un reliquaire portant l'inscription mentionnant son décès le 10 novembre 1580. Une ancienne chapelle monacale, située entre la rue des Récollets‑Anglais et la rue du Pont‑des‑Pierres, a repris le nom d'église Saint-Jacques. Cette seconde église a été agrandie par l'architecte diocésain Alexandre Grigny de 1852 à 1854 et a été classée au titre des monuments historiques en 1995. En 2011, elle a été fermée en raison du risque d'effondrement de sa coupole centrale, en attendant sa restauration. Des recherches menées à l'occasion des commémorations liées aux chemins de Compostelle ont porté sur les reliques de Jacques le Majeur : sa tête se trouve à Arras et des morceaux avaient été donnés à Aire‑sur‑la‑Lys, Boulogne‑sur‑Mer et Douai. Une arcade sourcilière attribuée à l'apôtre, longtemps oubliée, a été retrouvée en 2012 dans l'église Saint-Jacques de Douai, alors fermée ; cette relique doit être exposée dans la collégiale Saint‑Pierre rénovée pour les commémorations des 500 ans de la tour de cette église. En 1880, une famille de la paroisse fit don du Grand‑Orgue, construit par Pierre Schyven et installé derrière un buffet provisoire en sapin. Cet instrument comporte trois claviers, un pédalier, 44 jeux et environ 2 700 tuyaux. Vers 1900, Cavaillé‑Coll a restauré l'orgue et installé de nouveaux systèmes ; il n'a pas été restauré depuis. La composition comprend de nombreux jeux de 16', 8' et 4', des mixtures, cornets, jeux d'anches, jeux de flûte et de cordes, ainsi que des accessoires tels que trois tirasses, quatre accouplements, des octaves graves, deux trémolos, quatre appels d'anches et un tutti.