Église Saint-Jacques de Lunéville en Meurthe-et-Moselle

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise baroque

Église Saint-Jacques de Lunéville

  • Quai de Strasbourg
  • 54300 Lunéville
Église Saint-Jacques de Lunéville
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Crédit photo : Grain de sel at fr.wikipedia - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise Saint-Jacques : classement par arrêté du 20 septembre 1926

Origine et histoire de l'Église Saint-Jacques

L'église Saint‑Jacques est une église catholique baroque du XVIIIe siècle située à Lunéville, en Meurthe‑et‑Moselle, en région Grand Est. Elle est l'ancienne église de l'abbaye Saint‑Remi, fondée en 999 par Folmar, comte de Lunéville. L'abbaye, d'abord tenue par des bénédictins puis par des religieuses, passa entre 1135 et 1140 aux chanoines réguliers de Saint‑Augustin, réformés au début du XVIIe siècle par saint Pierre Fourier. Par un acte de 1186 l'abbaye obtint la charge exclusive de desservir la paroisse de Lunéville, possession confirmée ensuite par des autorités ecclésiastiques et papales aux XIIIe et XIVe siècles. Cette dépendance provoqua des tensions entre l'abbaye et les bourgeois, qui cherchèrent à s'affranchir ; probablement après 1265 les habitants firent édifier une nouvelle église paroissiale Saint‑Jacques hors de l'enclos abbatial. Une cloche, détruite à la Révolution, portait une inscription signalant qu'elle avait été apportée de Vy du temps du duc Ferry en 1326, ce qui suggère que l'église existait avant cette date. En 1434 un conflit opposa les bourgeois et l'abbaye au sujet des fonts baptismaux, placés dans l'abbatiale, et la décision fut renvoyée au duc de Lorraine René d'Anjou par le concile de Bâle. Après l'installation du duc Léopold à Lunéville en 1702, la ville devint capitale de la Lorraine et connut d'importantes transformations architecturales. L'église actuelle fut réédifiée dans le style baroque à partir de 1730 ; le duc de Lorraine François III posa la première pierre le 19 juillet 1730. Les plans du premier niveau sont attribués principalement à Jean‑Nicolas Jennesson ; l'entrepreneur Romain Chasseur joua un rôle important dans la construction et fut inhumé dans le caveau des chanoines en 1750. Faute de moyens, les travaux s'étalèrent sur quinze ans avec de longues interruptions. Stanislas Leszczynski, duc de Lorraine à partir de 1737, intervint sur le chantier : en 1743 il proposa le transfert de la paroisse dans l'abbatiale, puis en 1744 il offrit 19 000 livres pour parachever l'édifice, construire les tours, l'orgue et les ornements, et confia les travaux à son architecte Emmanuel Héré. La démolition de l'ancienne église paroissiale fut adjugée le 26 mars 1746 ; l'édifice actuel fut consacré le 20 octobre 1745 par l'évêque de Toul Scipion‑Jérôme Bégon, en présence des chanoines, de l'abbé Dominique Bexon et du roi Stanislas. Le groupe de l'horloge au‑dessus du fronton, sculpté par Joseph Béchamp selon le modèle du roi, fut érigé aux frais des habitants en 1749. Emmanuel Héré fit réaliser les deux hautes tours de 52 mètres, surmontées des statues de saint Michel et de saint Jean Népomucène sculptées par Barthélemy Guibal, ainsi que la tribune et le buffet d'orgue, réalisés entre 1749 et 1752. Classée au titre des monuments historiques depuis le 20 septembre 1926, l'église bénéficie d'une collecte lancée par la Fondation du patrimoine en 2023 pour la restauration de sa façade nord ; des visites guidées gratuites sont proposées de mi‑juin à mi‑septembre, du mercredi après‑midi au lundi après‑midi inclus, de 14 h à 18 h. L'intérieur, de facture baroque mais relativement sobre comparé à certains édifices bavarois contemporains, est éclairé par un badigeon jaune dit « jaune Marie‑Thérèse » ; il conserve de belles boiseries dans le chœur, des peintures de Jean Girardet et un orgue remarquable. Émilie du Châtelet est inhumée sous une dalle noire ; à gauche de l'entrée se trouve un monument funéraire qui avait contenu les entrailles de Stanislas Leszczynski, profané pendant la Révolution. Une Pietà polychrome en bois du XVe siècle, seul vestige de l'ancienne église, est exposée au fond contre le mur est, à gauche du chœur. L'orgue, dont le buffet fut dessiné par Emmanuel Héré et qui ne laisse pas apparaître ses tuyaux, est complété par une fresque en trompe‑l'œil représentant « l'entrée du Paradis » ; il fut construit par le facteur nancéien Nicolas Dupont entre 1749 et 1751. En 1823 Jean‑Baptiste Gavot ajouta à l'instrument une grosse caisse avec son mécanisme ; Marguerite Nôtre (1759‑1837) fut titulaire au début du XIXe siècle, fille du compositeur et organiste Jean‑Baptiste Nôtre. L'orgue fut transformé en instrument romantique entre 1850 et 1852 par Jean‑Nicolas III Jeanpierre, qui réutilisa une grande partie de la tuyauterie de Dupont, et Théodore Jaquot y apporta d'autres modifications entre 1882 et 1928. Le buffet fut restauré en 1991, puis l'instrument fut reconstruit à partir de 1998 sur un plan de Michel Chapuis pour préserver les meilleures esthétiques de Dupont et Jeanpierre ; la reconstruction confiée à Bertrand Cattiaux et Laurent Plet fut inaugurée en mai 2003. L'orgue fait lui aussi l'objet d'un classement au titre des monuments historiques. Parmi les titulaires récents, Charles Caspar fut organiste de 1845 à 1905, Albert Colotte occupa la charge de 1914 à 1966, Maurice Jacques de 1965 à 2003, et Aude Schuhmacher est la titulaire actuelle, ancienne élève de Pierre Cortellezzi, Jean‑Philippe Fetzer et Jean Boyer.

Devenir actuel

Visites guidées gratuites de 14h à 18h du mercredi après-midi au dimanche après-midi inclus du mi-juin à mi-septembre.

Liens externes