Église Saint-Jacques de Muret en Haute-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Architecture gothique méridionale

Église Saint-Jacques de Muret

  • Place des Etats-du-Comminges
  • 31600 Muret
Église Saint-Jacques de Muret
Église Saint-Jacques de Muret
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Église Saint-Jacques de Muret
Crédit photo : Jordi78 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

3e quart XIIe siècle, XIVe siècle, 1ère moitié XVe siècle, 2e quart XVIe siècle

Patrimoine classé

Le clocher : classement par arrêté du 10 novembre 1928 - Le portail d'entrée : inscription par arrêté du 8 octobre 1935 - L'église en totalité (cad. ID 252) : inscription par arrêté du 9 août 2005

Origine et histoire de l'Église Saint-Jacques

L'église Saint-Jacques de Muret (Haute-Garonne) est implantée au cœur de l'ancien castrum novum ; elle a été édifiée au XIIe siècle et reconstruite et agrandie aux XIVe et XVe siècles. Son clocher octogonal de type toulousain est un élément caractéristique de l'édifice ; la construction d'un grand chœur voûté, raccordé à la nef gothique lambrissée, et l'aménagement d'une crypte datent de 1538-1548. Des travaux ont encore été menés à l'époque classique et, au XIXe siècle sous l'Empire, le chœur a reçu un décor néo-classique, la nef un voûtement en bois et des chapelles latérales ont été ajoutées. L'église a été inscrite au titre des monuments historiques en totalité en 2005 ; le clocher a été classé en 1928 et le portail en 1935.

La crypte, édifiée au XVIe siècle pour protéger les reliques de saint Germier, abrite aussi les cloches de la chapelle Saint-Amans et d'anciennes croix pattées en pierre provenant du cimetière. Des culots de lampe en pierre, décorés d'écussons armoriés représentant notamment les rois de France et la ville de Muret, datent du XVIe siècle. Sont classés au titre d'objet dans la crypte une pietà en bois polychrome (XVe–XVIe siècle), provenant de la chapelle Saint-Amans d'Estantens et restaurée en remplaçant le bleu par du vert, ainsi qu'une statue en albâtre de sainte Anne et de Marie, datée du XIVe ou du XVIe siècle, dont le bas-relief provient d'un atelier de Nottingham.

Parmi les œuvres et objets inscrits à l'inventaire figurent le coffre reliquaire de saint Germier (XVIIIe siècle, couvercle sculpté aujourd'hui manquant), une statue de saint Jacques du XVIIIe siècle léguée en 1993, une statue de saint Joseph du XIXe siècle, des statuettes de la Vierge à l'Enfant et d'un ange datées des XVIIIe et XIXe siècles, deux anges adorateurs du XVIIe siècle offerts par l'abbé Denys, ainsi que la croix de procession de Saint-Amans en cuivre estampé (XIIIe siècle) ornée au droit d'un Christ en croix et au revers du Christ pantocrator entouré des symboles du tétramorphe. Sont également inscrits de nombreux autres objets liturgiques, sculptures et reliquaires des XVIIe au XIXe siècles, dont un buste-reliquaire de saint Fabien contenant des reliques.

La sacristie conserve un monumental chapier-chasublier du XIXe siècle ; y sont classés des pièces d'orfèvrerie anciennes, notamment un ciboire en argent daté de 1634 par Rey Salviet et des burettes de 1648 par Joos Thierry, tous deux signalés volés en 1988. L'inventaire recense par ailleurs plusieurs ostensoirs, un calice et une patène du XIXe siècle, de nombreux ornements liturgiques des XVIIIe et XIXe siècles, et plusieurs portraits de prêtres datés de 1892-1893.

L'orgue actuel, daté de la première moitié du XIXe siècle, est un instrument de transition dit romantique ; ses jeux de fonds et ses jeux de récit et d'anches favorisent à la fois la méditation et l'accompagnement du chant. Le buffet, richement décoré, porte une inscription latine tirée d'un psaume évoquant la louange par l'orgue. L'instrument a fait l'objet d'achats et de transformations au XIXe siècle (notamment en 1838, 1845, 1858, 1865 et 1886) puis d'une restauration complète de 1989 à 1991 ; la partie instrumentale est classée au titre d'objet depuis 1979 et le buffet est inscrit depuis 2006. De chaque côté de l'orgue se trouvent deux tableaux, à gauche un évêque (saint Germier ou saint Exupère), à droite la treizième station du chemin de croix.

La chapelle Saint Dominique présente, sur son autel, deux statues en marbre de Notre‑Dame du Rosaire remettant le rosaire à saint Dominique, un tableau peint par Antony Guiraud en 1855 représentant la Vierge entourée d'anges et saint Dominique recevant le rosaire, ainsi qu'une plaque commémorative pour les morts de la ville de Cazères. La chapelle Saint Antoine de Padoue contient, au fond, l'entrée du baptistère.

Dans la nef se trouve une copie, datée de 1874, d'un tableau de Murillo représentant l'apparition de la Vierge Marie ; cette copie a été offerte à la paroisse sur demande du député Charles Niel. Sont classés des tableaux du XVIIIe siècle, dont l'Apothéose de saint Germier et une scène liée à saint Dominique, et la croix d'offrande des XVIIIe–XIXe siècles a été signalée volée en 1988 ; l'inventaire mentionne aussi un bénitier en marbre de Caunes-Minervois et la croix dite de Bomarsund, don du maréchal Niel en 1854.

La chapelle Saint Joseph, construite en 1892, abrite le tableau La mort de saint Joseph peint en 1852 par Viger‑Duvigneau, inscrit à l'inventaire ; l'autel et le tabernacle en marbre présentent un décor sculpté figurant la mort de saint Joseph, saint Jean de la Croix et sainte Thérèse d'Avila. La chapelle du Rosaire conserve une plaque évoquant la recommandation du rosaire par la Vierge à saint Dominique lors de la bataille de Muret en 1213, une statue de Notre‑Dame de Lourdes, une pietà en bois polychrome dorée peut‑être issue d'un ancien hospice, deux vitraux et une rosace ; deux crucifix datés du XVIe et du XIVe–XVe siècle sont inscrits à l'inventaire.

La chapelle Saint Germier, réalisée en 1873 par l'architecte Joseph Raynaud avec un vitrail de Louis‑Victor Gesta, comporte un autel, un tabernacle et une console réalisés par le sculpteur Moulins à Toulouse, des éléments en grès-cérame des ateliers Gaston Virebent et un décor peint en 1874 par Engalière ; la châsse de 1882 contient des reliques de saint Germier et l'acte de consécration de l'église de Saint‑Germier‑le‑Neuf daté du 21 août 1156. L'autel, la châsse et la statue de saint Germier (1872–1882) sont inscrits à l'inventaire, de même que le coffre reliquaire de saint Germier situé dans la crypte, ainsi que des éléments d'autel et un tableau du début du XIXe siècle.

Le chœur présente six statues des évangélistes et apôtres, deux coffres reliquaires contenant des reliques de saint Dominique et de saint Jacques, une cuve baptismale en marbre blanc et, dans l'abside, un autel en marbre blanc soutenu par quatre colonnes en marbre rose et orné de trois bas‑reliefs représentant la bataille de Muret, la Cène et Notre‑Dame du Rosaire remettant le rosaire à saint Dominique. Sur l'autel se trouve un tabernacle décoré d'une frise de feuilles de vigne et de grappes, surmonté d'un globe et d'une croix ; le chœur accueille aussi un tableau de la crucifixion peint par Joseph Roques et la « gloire » de saint Jacques en bois et plâtre polychrome sculptée par Jean‑Benoît Salesses au XIXe siècle. La clôture de chœur (datée de 1753) est classée, et le décor du chœur, l'autel avec ses bas‑reliefs, le tableau de la crucifixion ainsi que la gloire et la statue de saint Jacques sont inscrits à l'inventaire des monuments historiques.

La chapelle Notre‑Dame de la Salette, édifiée en 1879 à la suite de la création d'une confrérie en 1856, est pourvue d'un puits de lumière artificiel ; son autel en plâtre porte un bas‑relief central représentant l'apparition de Notre‑Dame de La Salette.

Liens externes