Église Saint-Jacques de Perros-Guirec en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Jacques de Perros-Guirec

  • 16 Place des Halles
  • 22700 Perros-Guirec
Église Saint-Jacques de Perros-Guirec
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Crédit photo : Myself - Herbytalk thyme - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. AP 276) : classement par arrêté du 29 septembre 1901

Origine et histoire de l'Église Saint-Jacques

L’église Saint-Jacques, érigée en granite et située à Perros-Guirec dans les Côtes-d’Armor, est un rare exemple d’architecture romane bretonne, remarquable pour les sculptures de son porche et les chapiteaux historiés de la nef. La tradition place sa fondation sous l’égide de saint Guirec, moine gallois, dont le petit oratoire sur un rocher de l’anse Saint-Guirec témoignerait du lieu du débarquement, à quelques kilomètres. L’histoire précise de l’édifice reste mal connue, mais ses différentes campagnes de construction sont aisément lisibles sur le bâti. La partie la plus ancienne comprend la nef et le porche sud, d’inspiration romane et sans doute édifiés en plusieurs campagnes, qu’Anne Autissier situe vers 1140-1160. L’édifice a été prolongé aux XIVe-XVe siècles par une nef gothique sans transept et par une façade ouest flanquée d’une tour massive, tandis que la partie haute du centre au chevet présente un caractère gothique. La tour a reçu au XVIIe siècle une balustrade et un dôme octogonal surmonté d’une flèche, et des transepts ainsi qu’une sacristie ont été ajoutés dans les années 1950 sur les plans de l’architecte Jean Gélis. L’église est classée au titre des monuments historiques depuis 1901.

Le plan de l’édifice est celui d’une croix latine irrégulière à chevet plat, entièrement couvert en charpente. La nef romane de six travées ouvre sur des bas-côtés par des arcs de plein cintre à triple rouleau ; son élévation est asymétrique. Le côté nord présente des piles rondes aux chapiteaux sculptés, peu saillants par rapport aux fûts, tandis que le côté sud montre des piles rondes cantonnées de quatre paires de colonnettes engagées aux chapiteaux finement travaillés. Au-dessus des grandes arcades, des colonnettes engagées, pour la plupart tronquées, partent des tailloirs et sont surmontées d’une longue moulure horizontale puis d’un mur nu où se devinent d’anciennes fenêtres murées ; des photographies anciennes montrent ces colonnettes montées jusqu’au sommet du mur. Après un arc triomphal à profil brisé où s’inscrit une poutre de gloire mise en place en 1989, une nef gothique de cinq travées prolonge la partie romane ; ses arcs brisés sont portés par des piliers et des colonnes cylindriques, mais les dispositions d’origine ont été en partie modifiées par la création des transepts modernes. La nef s’achève par un chevet plat éclairé par une grande fenêtre à remplage en arc brisé, au-dessus d’un retable du XVIIe siècle orné de dix-neuf statuettes, et le chœur conserve sa clôture du XVIIIe siècle.

Le décor sculpté roman constitue le noyau le plus exceptionnel du monument. Du côté nord de la nef romane, seuls trois chapiteaux portent un décor en méplat : motifs végétaux tels que lys de mer, crossettes et rosaces, ainsi que motifs cordés ; les deuxième et cinquième chapiteaux offrent des scènes historiées très synthétiques, l’un pouvant représenter le sacrifice d’Abraham ou Daniel dans la fosse aux lions, l’autre montrant un personnage en robe tenant par la main un homme nu plongé dans l’eau, interprété diversement comme une guérison d’un saint local ou une scène liée à l’accouchement. Les chapiteaux sud, au nombre de trente-quatre simples et douze jumelés, se distinguent par un modelé plus ample et plein ; tous ceux tournés vers la nef et le bas-côté portent des décors végétaux stylisés, tandis que les scènes historiées, placées vers l’intrados des grandes arcades, montrent lutteurs, atlantes, repas évoquant la Cène et peut-être Adam et Ève ou Noé, développant globalement une thématique du combat entre le Bien et le Mal dont l’interprétation reste souvent incertaine.

Le porche sud, percé dans un massif avancé et surmonté d’un galbe, est l’un des deux porches romans à tympan sculpté de Bretagne ; le décor représente un Christ tétramorphe dont il ne subsiste aujourd’hui que le lion et l’aigle, les deux autres symboles ayant été perdus lors du remplacement du linteau par un bloc brut. Le tympan est encadré par une triple voussure retombant sur trois colonnes à chapiteaux sculptés de chaque côté ; les sculptures, très exposées aux intempéries, sont fortement érodées, mais les relevés anciens de Roger Gand permettent encore de distinguer des scènes telles que le combat d’un chevalier contre un dragon, des diables avalant des hommes, saint Pierre, un musicien accosté par une figure monstrueuse et divers fauves. Dans la nef se trouve enfin un bénitier du XIIe siècle orné d’atlantes nus et barbus, lui aussi classé.

Liens externes