Église Saint-Jacques-le-Majeur de Nice dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise baroque

Église Saint-Jacques-le-Majeur de Nice

  • Place du Jésus
  • 06300 Nice
Église Saint-Jacques-le-Majeur de Nice
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Crédit photo : p.semeria Nice (France) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1ère moitié XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Jacques-le-Majeur dite du Gésu (cad. D 216) : classement par arrêté du 25 octobre 1971

Origine et histoire de l'Église Saint-Jacques-le-Majeur

L’église Saint-Jacques-le-Majeur, dite église du Gesù, est une église catholique baroque du XVIIe siècle située rue Droite, dans le Vieux-Nice ; elle a été construite par les Jésuites comme chapelle de leur collège et devient paroissiale en 1802. En 1603, le marchand niçois établi à Rome Pons Ceva, sur le conseil de saint Philippe Néri, finance la création du collège des Jésuites à Nice. Les jésuites s’installent le 15 novembre 1605 dans une maison proche du moulin communal et ouvrent le collège en 1606. La première pierre du collège est posée le 12 février 1607 ; les achats de maisons voisins se poursuivent jusqu’en 1612. La première pierre de la chapelle, surnommée la Chiesetta et dédiée au Saint-Nom-de-Jésus et à saint Just, est posée le 3 juin 1612 ; les offices y sont tenus jusqu’au milieu du XVIIe siècle. Pour l’agrandir, les jésuites acquièrent une maison voisine et entreprennent les travaux de la nouvelle église en 1642 ; le gros œuvre est achevé en 1650, année où s’y tient un premier prêche, et les cintres de la voûte sont ensuite vendus à l’évêque de Nice Palletis. Les similitudes de l’édifice avec l’église de l’Escarène et la cathédrale Sainte-Réparate conduisent à attribuer la construction à Jean-André Guiberto, bien qu’un plan conservé à la Bibliothèque nationale de France, portant le nom d’Alessio di Angelis, ne permette pas d’établir clairement l’auteur ; ce plan semble concerner l’église avant 1642. En 1651 deux chapelles familiales sont construites par le sénateur Blancardi et Jean-Baptiste Fabri. Après la suppression de l’ordre des Jésuites en 1773, le collège et l’église sont affectés au service des écoles royales ; l’église devient paroissiale en 1802, après le Concordat de 1801. La façade actuelle, dans le goût baroque, est réalisée en 1825 par Aycart. L’édifice est classé monument historique depuis le 25 octobre 1971.

D’un point de vue architectural, l’église relève du baroque ; les historiens, notamment Cigala, rapprochent son architecture de celle de l’église des Saints-Martyrs de Turin et de l’église du Gesù de Rome, montrant l’influence du baroque piémontais appliqué aux contraintes du modèle jésuite romain. La façade présente un ordre corinthien et une décoration maniériste avec serlienne, éléments qui ont fait penser à une origine au XVIIe siècle, tandis que certains détails relèvent du style néoclassique. Le clocher, haut de 42 mètres, est en briques nues, caractère rare à Nice et rapprochant l’édifice de l’art piémontais ; sa calotte est couverte de tuiles polychromes écaillées selon une mode ligure. Le décor stuqué évoque celui de la basilique Santissima Annunziata del Vastato de Gênes par Della Porta et Scorticone, tout en se situant à la croisée entre le maniérisme ligure et l’émergence du baroque piémontais.

L’intérieur présente une voûte en plein cintre de 36 mètres de long sur 14 mètres de large, ornée de peintures réalisées au début du XIXe siècle d’après des dessins du peintre niçois Hercule Trachel (1820-1872) ; les médaillons illustrent des épisodes de la vie de saint Jacques le Majeur et du Christ. Côté de l’épître, la première chapelle présente un tableau de l’Adoration du Sacré-Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie, intégré dans un retable dont les chapiteaux sont soutenus par deux anges tenant les allégories de la Foi (calice et hostie) et de l’Espérance (la Croix). La chapelle Saint-Joseph, plus petite, était initialement consacrée à la Madone des Sept Douleurs ; sous son autel se trouve un gisant du Christ accompagné de la Vierge dont la poitrine est transpercée par un poignard, écho du flanc percé du Christ par le centurion Longin. La chapelle dédiée aux saints Louis-de-Gonzague et Honoré, d’abord consacrée à saint François-Xavier, reçoit en 1696 le patronage conjoint de saint Honoré et de saint Louis-de-Gonzague ; le tableau central représente la Communion de saint Honoré. Côté de l’Évangile, la chapelle des saints Crépin et Crépinien offre un tableau montrant les deux frères martyrisés et une scène corporative des cordonniers au XVIIe siècle ; sa décoration est refaite en 1710 par Jean-François de Barli-Fabri. La chapelle de saint Michel-Archange présente le saint terrassant le démon. La chapelle de la Madone du Rosaire, siège de la confrérie homonyme, conserve à droite une toile représentant la Vierge remettant le rosaire à saint Dominique et sainte Catherine de Sienne, et à gauche une Adoration de l’Enfant-Jésus par deux saints jésuites, probablement saint Ignace à gauche et saint François-Xavier à droite.

La chaire à prêcher, située sur le côté de l’épître après la chapelle des saints Louis-de-Gonzague et Honoré, date du début du XIXe siècle ; son abat-voix a disparu, elle est inscrite au titre d’objet et se distingue par un bras vêtu de la soutane noire des Jésuites, tenant une croix amovible que le prêcheur pouvait brandir pour proclamer son sermon.

Liens externes