Église Saint-Jean-Baptiste d'Escalans dans les Landes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique Clocher-mur

Église Saint-Jean-Baptiste d'Escalans

  • D35
  • 40310 Escalans
Église Saint-Jean-Baptiste dEscalans
Église Saint-Jean-Baptiste dEscalans
Crédit photo : Angelique de Lary - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. E 257) : inscription par arrêté du 18 juin 1973

Origine et histoire de l'Église Saint-Jean-Baptiste

La première mention probable remonte à 1088, lorsque l'abbaye clunisienne d'Eauze reçoit en don une église "de Scalens", sans doute identifiable à Escalans. La construction de l'église romane suivit d'assez près cette donation : de cette première campagne subsistent le chevet actuel, avec sa ceinture de chapiteaux sculptés, l'absidiole sud et une partie du mur occidental de l'absidiole nord. Une inscription lapidaire dans l'absidiole sud commémore la consécration, le 17 des calendes de janvier (16 décembre, millésime non précisé), de l'autel principal dédié aux saints Pierre et Paul. Le transept et la nef furent probablement édifiés plus tard, au cours du XIIe siècle. D'abord associée à un prieuré clunisien sous le vocable de saint Luperc, l'église fut donnée en juillet 1230 par l'archevêque Amanieu d'Auch à l'abbaye de la Sauve-Majeure, qui en confia la garde au prieuré voisin de Gabarret ; elle prit alors le vocable de Saint-Jean-Baptiste, qu'elle conserve. Plusieurs transformations suivirent aux siècles suivants : au XIVe probablement, le bras sud du transept fut renforcé à l'ouest par une grande arcade en tiers-point et par une tourelle d'escalier à l'angle nord-ouest, tandis que les parties hautes du mur sud de la nef furent reprises en moellon, en léger retrait par rapport au mur roman, et percées de lancettes gothiques. En parallèle, l'élévation occidentale, avec son clocher-mur triangulaire, fut refaite et fortifiée. L'édifice fut partiellement ruiné à la fin du XVe et au début du XVIe siècle, sans doute par les ravages de la guerre de Cent Ans, puis fit l'objet, au cours du demi-siècle suivant, d'une réfection générale qui exclut seulement le chœur et l'absidiole sud. L'absidiole nord, trop endommagée, fut remplacée par une chapelle carrée voûtée en dôme, pour laquelle furent remployés des matériaux romans, et les bras du transept restaurés reçurent des voûtes d'ogives complexes. En 1546, un procès-verbal d'enquête épiscopale signale deux chapelles au côté gauche et une au côté droit de l'église, toutes bâties à neuf et voûtées ; le projet de voûtement de la nef ne dépassa pas la construction de piles circulaires aux angles, dont celle du sud-ouest condamna la tourelle d'escalier et entraîna la construction d'une nouvelle tour à l'angle méridional de la façade. Peu de modifications importantes furent apportées ensuite, hormis la transformation de l'absidiole sud en sacristie par percement d'une communication avec le chœur et le murage de l'arcade ouvrant sur le transept ; ces dispositions d'origine ne furent rétablies qu'à la toute fin du XXe siècle. Après la construction, au XVIIe ou XVIIIe siècle, d'un presbytère contre le flanc nord de la nef, la chapelle nord-est, d'abord convertie en sacristie, fut annexée au logis curial ; elle est aujourd'hui délaissée et sa voûte en dôme est ruinée. Si l'église elle-même présente un état de conservation précaire, sa toiture a toutefois été refaite en 1983.

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