Origine et histoire de l'Église Saint-Jean-Baptiste
L'église Saint-Jean-Baptiste d'Hasparren, dans les Pyrénées-Atlantiques, est l'église du village du Pays basque français. Elle est dédiée à saint Jean-Baptiste et dépend pour le culte de la paroisse Bienheureux François-Dardan du diocèse de Bayonne. Elle peut accueillir jusqu'à mille huit cents fidèles.
Une inscription romaine dans les soubassements du maître-autel témoigne de l'importance du bourg dans l'Antiquité. L'édifice a été fondé au XVIe siècle, agrandi en 1661 et remanié au XIXe siècle. En 1835, le chœur et l'abside ont été reconstruits et des chapelles ajoutées. Les galeries de bois, traditionnellement réservées aux hommes jusque dans les années 1970, ont été élevées le long des parois et de la contrefaçade par Charles Besoin entre 1858 et 1859 sur deux niveaux. L'église, en mauvais état, a été entièrement reconstruite entre 1879 et 1883 par l'architecte Émile Doyère ; les tribunes y ont été réinstallées sur des piliers massifs et desservies par deux escaliers monumentaux. Monseigneur Ducellier a consacré l'édifice le 24 janvier 1886. L'église a été inscrite dans son ensemble au titre des monuments historiques le 18 avril 2014.
Inspiré du style roman, le bâtiment présente un plan en croix latine avec une coupole octogonale à la croisée du transept. Le porche est surmonté d'un haut clocher à flèche de pierre et le flanc sud est bordé d'un portique. La nef est éclairée par deux rangées de quatre baies de chaque côté ; les bras du transept comportent une grande baie surmontée d'une rosace. Le décor intérieur, daté de la fin du XIXe siècle, comprend des vitraux de Charles-François Champigneulle (1882) et une fresque de 1895 sur le cul-de-four de l'abside, œuvre de Daniel Saubès, élève de Léon Bonnat, représentant le baptême de Jésus par saint Jean-Baptiste. Le retable, avec son autel de marbre blanc flanqué de tours, a été démantelé à la fin des années 1960 et remplacé par un cube de marbre noir ; l'orgue de tribune a été réinstallé dans l'abside. Plusieurs éléments du décor ont disparu, mais les stalles et certaines statues ont été conservées, et des vitraux modernes de Jean Lesquinet sont également visibles.
Parmi les personnalités liées à l'église, Jean-Baptiste Lissarague (1876-1937), missionnaire des Missions étrangères de Paris au Japon, et Monseigneur Michel Cartatéguy, MEP, baptisé en 1951 et archevêque de Niamey jusqu'en 2014, y ont été baptisés.
