Origine et histoire de l'Église Saint-Jean-Baptiste
L'église Saint-Jean-Baptiste d'Ondes, située dans le département de la Haute-Garonne, est inscrite au titre des monuments historiques en 1984. Une première mention d'une église à Ondes remonte apparemment à 1538, sous le vocable de la décollation de saint Jean‑Baptiste, avec une chapelle dédiée à Notre-Dame de l'Annonciation. Après 1617 l'édifice primitif, jugé trop petit, fut remplacé par un nouvel ouvrage élevé sur l'ancien cimetière. Au XIXe siècle, l'église, tombée en mauvais état, fit l'objet d'une reconstruction dirigée par l'architecte Auguste Virebent, suivant une tradition classique et néo‑antique. Les travaux se déroulèrent en plusieurs campagnes liées aux donations reçues en 1839, 1840 et 1841, et s'appuyèrent largement sur les ressources et le travail bénévoles des habitants. La façade et le clocher furent édifiés en priorité ; ensuite le sanctuaire et le transept furent démolis puis reconstruits selon les plans de Virebent entre 1845 et 1848. La décision fut prise de relier le mur‑clocher au sanctuaire par une nouvelle nef, dont la construction est attestée en 1848 et dont le gros œuvre est déclaré achevé en 1852. L'entrée principale s'inscrit sous un fronton triangulaire orné d'un médaillon en terre cuite représentant saint Jean‑Baptiste enfant ; ce fronton repose sur un entablement soutenu par deux pilastres cannelés d'ordre ionique. Deux statues en niches, Saint‑André et Saint‑Pierre, encadrent le portail ; la façade est flanquée de pilastres amortis par des clochetons et couronnée par un clocher‑mur. À l'intérieur, le chœur présente une travée droite et une abside ; l'arc triomphal est appuyé sur deux colonnes corinthiennes en stuc peintes pour imiter le marbre rouge, et l'abside comporte une niche centrale encadrée de fenêtres et de pilastres. Trois croisées en verre peint, offertes en 1846 par le curé Pujos, ornent l'édifice : la verrière centrale, placée derrière l'autel, représente la décollation de saint Jean‑Baptiste, les deux autres comportent des médaillons évoquant les quatre évangélistes. Dans la niche centrale figure une statue en terre cuite de saint Jean‑Baptiste réalisée par le frère sculpteur de la famille Virebent ; de part et d'autre du maître‑autel, deux crédences reposent sur des angelots en terre cuite également attribués aux Virebent. La décoration intérieure se poursuivit jusqu'en 1866 sous l'impulsion du curé Pujos, qui joua un rôle déterminant dans l'achèvement et l'embellissement de l'église. L'édifice a par ailleurs résisté à l'inondation de 1875, témoignant de la solidité des travaux menés au XIXe siècle.