Église Saint-Jean-Baptiste de Bourganeuf dans la Creuse

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Frise chronologique

Patrimoine classé

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Origine et histoire de l'Église Saint-Jean-Baptiste

L'église Saint-Jean-Baptiste, située à Bourganeuf dans la Creuse, est l'ancienne église du prieuré fondé au XIIe siècle par les chevaliers de Rhodes, qui prirent vers 1130 le nom de chevaliers de Malte. Pendant plusieurs siècles, Bourganeuf fut le chef-lieu de la langue d'Auvergne, l'une des huit divisions de l'ordre de Malte, et l'église reste liée aux constructions du prieuré dont le vestige le plus remarquable est la tour dite de Zizim. L'édifice primitif se présentait comme un vaisseau unique de quatre travées : les deux premières formaient la nef, la dernière le chœur, et la première travée du chœur supporte un clocher à plan octogonal barlong, doté d'une tourelle d'escalier. La travée sous le clocher est fermée par une coupole, tandis que les trois autres travées sont voûtées en ogive sur nervures ; l'ensemble est attribué au XIIe siècle. Aux dernières années du XVe siècle, des chapelles furent ajoutées le long de la nef et une annexe nord à deux étages, servant de sacristie, fut construite au chevet. L'abside est couverte d'une voûte d'ogives et de liernes dont le style a fait discuter la datation : certains éléments renvoient au XIIIe siècle et d'autres à des travaux postérieurs, la grande fenêtre à meneaux flamboyants de l'est ayant été ajoutée au XVe siècle. Un relief en cuivre émaillé, attribué à la vie de saint Jean-Baptiste et aujourd'hui conservé à Boston, a été rapproché d'un ensemble liturgique antérieur à certaines campagnes de restauration. Le clocher est daté du XIIIe siècle, mais la troisième travée de la nef a connu un projet distinct précédant la construction d'une coupole irrégulière qui porte le tambour du clocher. Les deux premières travées de la nef reçurent une voûte à la fin du XVe siècle, puis les chapelles occidentales furent élevées à la demande des commandeurs pour répondre aux besoins d'une paroisse importante desservie par une communauté de prêtres dont les statuts furent enregistrés en 1506. La tour dite de Zizim est liée à des travaux de la fin du Moyen Âge : certains attribuent des aménagements et la construction de la tour au prieur Jean de Lastic, d'autres sources la donnent pour œuvre de Guy de Blanchefort en 1484, et une inscription mentionne la construction de la « grosse tour de Bourgueneuf ». Au début du XVIIIe siècle, la flèche en pierre s'écroula et fut remplacée en 1742 par le comble actuel. Des travaux de restauration eurent lieu en 1839, comprenant la modification des ouvertures et un revêtement peint, et la façade occidentale fut remontée entre 1856 et 1857. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1913.

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