Origine et histoire de l'Église Saint-Jean-Baptiste
L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste de Braye-sous-Faye, située au centre du bourg au nord de la rue principale et orientée est-ouest, remonte au XIIe siècle et a été fortement remaniée au XVIIIe siècle puis restaurée en 1924. La façade ouest présente une porte en plein cintre à deux rouleaux ; le second est encadré par un troisième clavage, monté postérieurement en arc brisé, et les rouleaux retombent sur des colonnettes dont les chapiteaux portent des feuillages ou des animaux fantastiques. Un accès latéral sud, daté du XVIIIe siècle, ouvre également sur la nef et son linteau porte un médaillon décoratif. L'édifice se compose d'une nef à deux travées flanquée d'une chapelle de chaque côté, prolongée par un chœur rectangulaire terminé par un chevet plat ; la nef et le chœur ont été refaits au XVIIIe siècle, le chevet conservant néanmoins son état du XIIe siècle. Les deux travées de la nef et la première travée du chœur sont couvertes d'une fausse voûte en plâtre aménagée en 1924 et peinte pour imiter un appareil de pierre ; la travée du chœur ainsi reconstruite est plus large que l'originale. Hormis le portail, les ouvertures qui éclairent l'église datent du XVIIIe siècle. Le clocher, accolé au sud de l'église, est de plan carré et repose sur une salle voûtée en croisée d'ogives ; son beffroi, modifié au XVIIIe siècle, présente des baies différentes selon les faces et se termine par une flèche octogonale. Le rez-de-chaussée sous le clocher est voûté et les ogives retombent sur des culs-de-lampe sculptés, dont deux figurent des têtes, un autre des quatrefeuilles et le quatrième un écu. Une crypte romane voûtée en berceau, utilisée comme crypte funéraire de la famille de Richelieu, est aménagée sous le chœur ; une seconde crypte, de plus petite taille, se trouve sous la chapelle septentrionale. Parmi le mobilier, deux cloches — l'une du XVe siècle et l'autre nommée Marie-Barbe, bénie en 1756 à la mémoire de Richelieu — ainsi qu'une toile du deuxième quart du XVIIe siècle représentant l'Agonie au jardin des Oliviers sont classées au titre des objets des monuments historiques ; le portail lui-même a été inscrit comme monument historique en 1926.