Origine et histoire de l'Église Saint-Jean-Baptiste
L'église Saint-Jean-Baptiste de Brienne-sur-Aisne, dans les Ardennes, se dresse le long de la D925, dans la même rue que la mairie. Les murs sont en grès à la base et en craie tendre au-dessus ; ils éclairent l'édifice par huit fenêtres et entourent une nef principale flanquée de deux bas-côtés. Une corniche à double moulure court à la base de la toiture. La façade nord comporte une tourelle ronde percée de meurtrières qui abrite l'escalier conduisant au clocher. Le portail principal, en retrait, est encadré de piliers carrés et surmonté d'un arc brisé à trois nervures ; une rosace à huit lobes orne sa partie haute. Le clocher, implanté sur plan carré à la croisée du transept, est couvert à quatre pentes et renferme deux cloches. Du premier âge gothique subsistent le chevet, le transept, le porche latéral et le portail sud ; les quatre travées de la nef datent du XIXe siècle. Les ogives du transept, du chœur et de l'abside retombent sur des chapiteaux finement exécutés, posés sur des piliers droits ornés de fines colonnes à tores arrondis. Le maître-autel, du XVIIe siècle, à colonnes corinthiennes, est surmonté d'une toile non signée, Le Baptême du Christ, attribuée à Nicolas Wilbault. La cuve baptismale, en pierre bleue de Givet, est décorée de quatre têtes humaines. L'église possède également divers objets liturgiques remarquables, parmi lesquels un ostensoir du XVIIe siècle et des châsses en émaux du Limousin, ainsi que des vitraux et plusieurs inscriptions. Près de la porte sud se trouve une pierre tombale figurant Jacques d'Averhoult, capitaine au régiment de Turenne, et son épouse Jeanne de Son ; devant la chapelle de la Vierge une inscription rappelle Messire de Feret, seigneur de Brienne, décédé en 1721, et une épitaphe dans la même chapelle évoque le curé Hubert Pirotte de Huguet. La construction de l'église est attribuée aux moines du prieuré d'Evergnicourt, de l'autre côté de l'Aisne, au XIIe ou XIIIe siècle, avec l'aide des habitants, et elle est dédiée à saint Jean-Baptiste. Rattachée successivement aux diocèses de Laon puis de Reims, elle dépendit brièvement du diocèse de Sedan de 1791 au Concordat, puis du diocèse de Metz du Concordat à 1822. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1926.