Église Saint-Jean-Baptiste de Ceilhes à Ceilhes-et-Rocozels dans l'Hérault

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Jean-Baptiste de Ceilhes

  • 1 Rue des Encoules
  • 34260 Ceilhes-et-Rocozels
Église Saint-Jean-Baptiste de Ceilhes
Église Saint-Jean-Baptiste de Ceilhes
Église Saint-Jean-Baptiste de Ceilhes
Église Saint-Jean-Baptiste de Ceilhes
Crédit photo : Toutaitanous - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Eglise paroissiale de Ceilhes (cad. AB 258) : inscription par arrêté du 26 novembre 1986

Origine et histoire de l'Église Saint-Jean-Baptiste de Ceilhes

L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste de Ceilhes, située à Ceilhes-et-Rocozels (Hérault, Occitanie), est un édifice fortifié daté des XIIe–XIVe siècles. La première mention de l'église figure dans une bulle d'Innocent II en 1135 ; Ceilhes est par ailleurs cité en 1101 et comme prieuré en 1323. Le bâti résulte de plusieurs campagnes : un narthex de la première moitié du XIIe siècle, une travée romane et une nef étroite du XIIe siècle ou du début du XIIIe siècle, puis l'élargissement de la nef, le chœur, les chapelles latérales et le portail nord au début du XIVe siècle, enfin la fortification du chœur à la fin du XIVe siècle. L'édifice, long de 43,60 mètres pour 14,50 mètres au plus large, présente un plan allongé en vaisseau composé de deux parties juxtaposées correspondant à ces phases. Le gros-œuvre est en grès et pierre de taille avec un enduit partiel ; la couverture est faite de tuiles creuses et d'ardoise. La nef unique se termine par un chevet quadrangulaire et les couvrements comprennent une voûte en berceau et une voûte d'ogives. L'entrée principale se situe au nord, au fond de la nef gothique, et se fait par un portail en arc brisé muni d'une archivolte reposant sur deux culots historiés ; l'ancienne travée romane sous le clocher sert de narthex. Le clocher, d'origine XIIe et surélevé au XIVe siècle, est percé sur chacune de ses faces de deux baies jumelles à arc plein cintre. À l'extérieur, les contreforts massifs cantonnent la façade sud, dépourvue d'ouvertures, et ont supporté à la fin du XIVe siècle des mâchicoulis destinés à la défense. L'église illustre le type méridional du XIVe siècle conçu comme une forteresse, en réponse aux exigences des sénéchaux après le traité de Brétigny. À l'intérieur, la visite se fait du narthex vers le chœur : la nef romane plus étroite conserve de beaux chapiteaux romans et des escaliers, dont un demi‑hors‑œuvre et un escalier en vis aujourd'hui condamné. Le chœur orienté, à chevet plat, repose sur une croisée d'ogives dont la clé représenterait un visage féminin ; les arcs retombent sur des culs‑de‑lampe ornés de figures humaines et de motifs végétaux, vestiges d'influences romanes. La sacristie, ancienne chapelle Sainte-Catherine, était liée aux seigneurs de Rocozels qui y trouvèrent leur sépulture ; deux chapelles latérales, insérées entre les contreforts, sont dédiées au sud à saint Joseph (ancienne chapelle Saint-Blaise) et au nord à la Vierge (ancienne chapelle du Rosaire). Un escalier conduisait à une chaire qui a été démontée et déplacée ; elle se trouve aujourd'hui à gauche de l'entrée du chœur. Le décor comprend des vitraux et des peintures : les deux verrières de la baie axiale représentent le Christ (à droite) et saint Jean‑Baptiste (à gauche), tandis que les baies latérales montrent saint Pierre et saint Paul au nord, et saint Fulcran et saint Joseph au sud. Les murs et la voûte du sanctuaire étaient autrefois peints d'architectures et d'un ciel bleu ponctué d'angelots et d'étoiles ; ces peintures d'origine médiévale ont été recouvertes vers 1950 et ont disparu au XXe siècle. L'édifice conserve également un maître-autel et plusieurs statues. On sort de l'église par la porte des Morts, qui donnait jusqu'au XIXe siècle sur l'ancien cimetière aujourd'hui remplacé par la place de l'église. L'église est propriété de la commune et a été inscrite aux Monuments historiques à la suite d'un inventaire topographique le 26 novembre 1986. Aujourd'hui elle demeure l'église paroissiale de Ceilhes.

Liens externes