Église Saint-Jean-Baptiste de Chassignelles dans l'Yonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-Jean-Baptiste de Chassignelles

  • Rue de l'Église
  • 89160 Chassignelles
Église Saint-Jean-Baptiste de Chassignelles
Église Saint-Jean-Baptiste de Chassignelles
Église Saint-Jean-Baptiste de Chassignelles
Église Saint-Jean-Baptiste de Chassignelles
Église Saint-Jean-Baptiste de Chassignelles
Église Saint-Jean-Baptiste de Chassignelles
Église Saint-Jean-Baptiste de Chassignelles
Église Saint-Jean-Baptiste de Chassignelles
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Église Saint-Jean-Baptiste de Chassignelles
Église Saint-Jean-Baptiste de Chassignelles
Église Saint-Jean-Baptiste de Chassignelles
Crédit photo : Velvet - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Jean-Baptiste (cad. AD 280) : classement par arrêté du 29 avril 1971

Origine et histoire de l'Église Saint-Jean-Baptiste

L'église Saint-Jean-Baptiste se trouve à Chassignelles, dans le département de l'Yonne en Bourgogne, à l'extrémité haute du village, à environ 400 mètres du canal. Classée au titre des monuments historiques en 1971, elle date du XIIe siècle et relève du style roman bourguignon. L'édifice comprend quatre travées, quatre chapelles latérales, une voûte en arc brisé et une toiture couverte de laves. Située en dehors et au sommet du village, l'église présente des éléments défensifs : un logement dans le mur derrière la porte destiné à une barre et des archères dans le clocher. Le territoire dont dépendait l'édifice appartenait en partie aux Templiers de la commanderie de Saint-Marc à Nuits-sur-Armançon. Toujours église paroissiale de Chassignelles, elle est surtout remarquable pour son ensemble de peintures murales.

Autrefois entièrement badigeonnée en blanc, l'édifice laissait apparaître des peintures par endroits lorsque le badigeon se détachait. En 1984 des travaux de réfection de la toiture en pierres de lave et d'arasement avec drainage du sol ont protégé l'intérieur de l'humidité. L'Association des Amis de l'Église Saint-Jean-Baptiste, créée en 1999, a lancé la recherche de dossiers et de financements entre 1999 et 2004 ; la restauration des peintures s'est déroulée de 2004 à 2009.

Un décor peint couvrait à l'origine la totalité de l'édifice. Sur l'ensemble des murs, un maillage géométrique hexagonal du XIIe siècle subsiste par endroits, notamment sur le mur du fond, le mur sud et dans le chœur. Les voûtes portent des peintures des XIIe et XIIIe siècles dont la complexité augmente de l'entrée vers le chœur : la première travée présente un motif géométrique entrelacé formant un maillage, la deuxième des lignes brisées formant des losanges dont certains renferment une fleur à six pétales, la troisième comporte au nord des losanges jaunes ornés d'un chevron ou d'une croix pattée rouge et au sud des médaillons avec des fleurs de lys, tandis que le chœur accueille des lions et des aigles héraldiques inscrits dans des médaillons.

Parmi les peintures figuratives, une composition du XIIIe siècle dans le chœur montre, de part et d'autre des vitraux, huit personnages debout représentant les apôtres en procession qui regardent vers un Christ en majesté situé au centre du mur est, partie presque entièrement effacée. Sur le mur nord du chœur, au-dessus de la porte de la sacristie, une Vierge en majesté du début du XIVe siècle a probablement été peinte pour camoufler le rebouchage d'une fenêtre supprimée lors de la construction de la sacristie. La chapelle nord conserve une Annonciation de la seconde moitié du XVe siècle particulièrement bien préservée. Tout autour de l'église, en haut des murs, des médaillons datés de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle représentent les apôtres ; certains sont très effacés, d'autres restent identifiables par leur attribut.

Un bandeau noir peint en pied de voûte court sur tout le périmètre de l'église : il s'agit d'une litre funéraire apposée en signe de deuil du seigneur local et datée de 1691, associée au blason de Louvois, ministre de Louis XIV, propriétaire du château d'Ancy-le-Franc et seigneur de la localité voisine. Sous le porche, des vestiges de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle subsistent sur la voûte nord et montrent trois cavaliers ; l'ensemble peint sur les voûtes nord et sud ainsi que sur le mur est évoquait le "Dit des trois morts et des trois vifs", tandis que trois squelettes sur la voûte sud et un calvaire sur le mur est sont aujourd'hui effacés.

Liens externes