Origine et histoire de l'Église Saint-Jean-Baptiste
L'église Saint-Jean-Baptiste, située à Hillion dans les Côtes-d'Armor, est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 5 octobre 1970. D'origine romane, elle conserve des éléments de la fin du XIe siècle, notamment la partie supérieure des murs de la nef et de petites fenêtres romanes obstruées au nord et au sud, au-dessus des grandes arcades. L'édifice a été profondément remanié à la fin du XIVe siècle et dans la première moitié du XVe siècle : la nef romane a été précédée d'une avant-nef, flanquée de bas-côtés et dotée d'une nouvelle façade occidentale, tandis que l'ancienne façade et les murs latéraux ont été repris en sous-œuvre et percés de grandes arcades en tiers-point. Le chœur et la tour de la croisée ont également été reconstruits à cette époque et le transept sud agrandi. Au XVIIe siècle, le bras sud du transept a été repris, la tour de croisée et les arcades ont été reconstruits en 1619 selon René Couffon, par les maçons et tailleurs de pierre François Renaud, Renan Clainches et Jean Moro, et un contrefort soutenant l'angle nord-ouest de la tour a été ajouté en 1625. La sacristie a été reconstruite au XIXe siècle et les élévations latérales restaurées à la même époque, avec remise en valeur des encadrements des baies et ouvertures. Une restauration conduite en 1964 par l'architecte des Bâtiments de France Voizard a confirmé ces états et, lors d'un précédent chantier, l'enlèvement d'un enduit réalisé par Bertrand Arel en 1649 a mis au jour dans la partie supérieure de la nef, à l'ouest, au sud et au nord des fenêtres romanes de la fin du XIe siècle, preuve de la reprise en sous-œuvre de la nef au XVe siècle. L'église présente un plan en croix latine : une nef à trois vaisseaux de trois travées précédée d'une avant-nef, un clocher à la croisée du transept et un chœur à chevet plat avec bas-côtés de trois travées. L'édifice est couvert par une charpente et l'arc diaphragme occidental, vestige de l'édifice roman, est percé d'une petite fenêtre de plein cintre très ébrasée. Les fenêtres ont été reprises au XIXe siècle, ce qui s'inscrit dans la série des interventions modernes visant à stabiliser et à rénover l'ouvrage.