Origine et histoire de l'Église Saint-Jean-Baptiste
L'église Saint-Jean-Baptiste est une église catholique située à La Porta, en Haute-Corse. Sa construction débuta en 1644 sous la direction de l'architecte milanais Domenico Baïna et s'étendit jusqu'au début du XVIIIe siècle, avec des phases d'agrandissement aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le campanile, dont la construction commença en 1720, fut conduit par Baïna jusqu'au quatrième niveau ; Francescone acheva le cinquième étage et la coupole, où il posa la croix tréflée, et la tour-clocher est mentionnée comme achevée par l'architecte Pompei de Quercitello sur une plaque en marbre. La façade et le décor de la voûte sont attribués à Domenico Baïna, qui fut également peintre et stucateur. Une inscription sur la porte principale porte la dédicace "NON SURREXIT MAJOR JOANNE BAPTISTA" (Il ne s'en est pas levé un plus grand que Jean le Baptiste). L'édifice, de style baroque, et son campanile ont été classés au titre des Monuments historiques ; les éléments protégés comprennent le campanile ainsi que le décor intérieur et extérieur.
L'intérieur recèle un riche mobilier, propriété de la commune et classé aux Monuments historiques. La menuiserie comprend la tribune et le buffet d'orgue du XIXe siècle, classés en 1992. L'orfèvrerie comprend notamment un calice de 1777, des burettes et leur plateau datés des XVIIIe et XIXe siècles ainsi que huit vases d'autel, tous classés en 1992. Parmi les peintures figurent le tableau L'Annonciation et son cadre, offert par Napoléon III en 1855, ainsi que la Vierge à l'Enfant avec saint Joseph et saint Maurice du XVIIIe siècle, classée en 1992. Le patrimoine sculpté comprend une statue du Christ en Croix en bois polychrome du XVIIe siècle, classée en 1960, et un crucifix du Christ en Croix en bois polychrome du XVIe siècle, classé en 1970. Plusieurs retables en stuc accompagnés de leurs tableaux sont protégés : La Décollation de saint Jean-Baptiste (stuc et peinture à l'huile sur toile) classée en 1989 ; les retables et tableaux Saint Joseph et l'Enfant Jésus (daté et signé J. Giordani 1884), Saint François-Xavier (premier quart du XIXe siècle) et La Sainte Famille avec saint Antoine et saint Michel (fin XVIIIe siècle), tous classés en 1992. Une chape en soie brodée de fil métal doré du XVIIe siècle est également protégée et classée en 1970.
On peut apprécier l'édifice depuis la route de Ficaja et observer la façade occidentale et le campanile ; l'intérieur présente le maître-autel, la chaire, l'orgue avec son buffet, une des chapelles et les stalles.