Origine et histoire de l'Église Saint-Jean-Baptiste
L'église Saint-Jean-Baptiste est une église catholique située à Long, dans la basse vallée de la Somme, en France. Elle figure parmi les premières églises néo-gothiques de Picardie et a été bâtie en pierre selon un plan basilical. Une première église en pierre existait au XIIe siècle et fut reconstruite au XVe siècle ; elle présentait une nef basse flanquée d'un seul bas-côté et un chœur flamboyant à pans coupés voûté en pierre. En 1841 la commune décida de remplacer l'édifice vétuste par un bâtiment plus vaste ; la reconstruction de la nef et du chœur, conduite de 1846 à 1851 par l'architecte abbevillois Hyacinthe Vimeux, conserva uniquement le clocher-porche du XVIe–XVIIe siècle, coiffé d'une flèche en pierre. Vimeux adopta un plan basilical composé d'une nef de dix travées prolongée par des bas-côtés qui longent le chœur jusqu'à l'abside pentagonale. L'édifice est couvert d'ardoise et sa façade ouest est percée de trois portails dominés par le clocher-porche. À l'intérieur, la sculpture se concentre sur les chapiteaux des piles de la nef, réalisés par les frères Duthoit, qui ont également exécuté le maître-autel, les autels latéraux, les stalles, la chaire, les confessionnaux et les fonts baptismaux. Les vitraux du chœur, confiés à Stéphane Bazin, représentent au centre la vie de saint Jean-Baptiste et, sur les côtés, les quatre évangélistes. La pièce maîtresse musicale est l'orgue construit par Aristide Cavaillé-Coll en 1876 et livré en décembre 1877 (opus 478). L'instrument comporte 20 jeux (17 réels plus trois pédales en emprunt), 1 142 tuyaux, deux claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes, et comprend un violoncelle de 16. Le buffet en chêne de style néo-gothique, dessiné par l'architecte Victor Delefortrie en 1874 et réalisé en 1877 par le sculpteur et ébéniste Charles Buisine-Rigot, est classé au titre des objets aux monuments historiques depuis le 20 septembre 1982, tandis que l'instrument lui-même a été classé le 25 août 1986. L'orgue a été relevé en 1989 par le facteur Laurent Plet et fait l'objet, à partir du 3 octobre 2022, d'une campagne de relevage menée par Pierre-Adrien Plet, comprenant le démontage et le nettoyage des centaines de tuyaux en alliage de plomb et d'étain dans l'atelier Plet (Aube), tandis que les cinquante tuyaux en bois rouge sont nettoyés sur place, la fin du chantier étant prévue pour le printemps 2023. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 2006.