Église Saint-Jean-Baptiste de Mézos dans les Landes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique Eglise fortifiée

Église Saint-Jean-Baptiste de Mézos

  • Rue des Tilleuls
  • 40170 Mézos
Église Saint-Jean-Baptiste de Mézos
Église Saint-Jean-Baptiste de Mézos
Église Saint-Jean-Baptiste de Mézos
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Église Saint-Jean-Baptiste de Mézos
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Église Saint-Jean-Baptiste de Mézos
Église Saint-Jean-Baptiste de Mézos
Église Saint-Jean-Baptiste de Mézos
Crédit photo : Jibi44 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. AB 12) : inscription par arrêté du 13 février 1969

Origine et histoire de l'Église Saint-Jean-Baptiste

L'église Saint-Jean-Baptiste est un lieu de culte catholique situé à Mézos, dans les Landes, inscrit à l'inventaire des monuments historiques le 13 février 1969. Bâtie en garluche dans un style gothique, elle présente une nef centrale flanquée de deux bas-côtés, précédée d'un clocher-porche à l'ouest et suivie d'un chœur polygonal à l'intérieur et semi-circulaire à l'extérieur. Une sacristie s'appuie sur le flanc est et un porche néo-gothique donne accès à l'ouest. Une pièce sculptée provenant d'un arbre de Jessé, qui supporte une nervure de la voûte dans le chœur, pourrait être un élément d'origine ou un remploi ; son origine demeure inconnue. Dans le bas-côté droit, une clé de voûte porte un écu aux fleurs-de-lys entouré d'un couple et surmonté d'une salamandre, allusion au roi François Ier et à Claude de France. Le bâtiment, jadis recouvert d'un enduit extérieur, a été décapé en 1981.

Les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem sont à l'origine de l'implantation religieuse sur ce site, fondée sur les bases d'une église romane défensive du XIIe siècle aujourd'hui disparue. L'édifice actuel a été reconstruit au XIVe siècle ; la tour carrée du clocher, la plus ancienne partie conservée, remonte à cette époque. Les dispositions défensives de la tour — murs épais, meurtrières et emplacement probable de mâchicoulis — suggèrent qu'elle servait de refuge pour les habitants en cas d'agression. La voûte en ogive de la nef centrale et du chœur a été réalisée au XVe siècle pour accroître la lumière, accompagnée de fenêtres ornées de vitraux dont la rénovation date d'environ 1890. Une porte latérale, appelée traditionnellement porte des lépreux ou des cagots, a été murée à une date inconnue mais reste visible de l'extérieur.

L'église a été agrandie à plusieurs reprises : vers 1770 par une chapelle collatérale sud dédiée à la Vierge, puis au XIXe siècle par l'adjonction du bas-côté nord, construit entre 1862 et 1874 par l'entrepreneur Lamothe d'après les plans de l'architecte Alexandre Ozanne. Des travaux d'aménagement intérieurs ont eu lieu en 1924, comprenant la peinture du chœur, la réfection de la sacristie et l'ouverture d'une porte ogivale sur la façade ouest pour modifier l'accès par le porche. La porte d'entrée au sud du clocher fut murée vers 1913 et rouverte après 1969.

Le clocher a connu plusieurs transformations : les archives signalent une forme octogonale rebâtie en 1697, son remplacement au début du XXe siècle par une chambre de cloches carrée (1909 ou 1911 selon les sources), puis la restitution de sa forme octogonale après 1969 avec une reconstruction effective en 1977 ; il a reçu un revêtement en bardeaux de châtaignier en 2010.

Le mobilier paroissial rassemble de nombreux éléments : un monument aux morts de la Première Guerre mondiale accompagné d'une pietà, un maître-autel et des autels secondaires dédiés à la Vierge et à saint Joseph, un retable et une sculpture représentant le Baptême du Christ, ainsi que fonts baptismaux et confessionnal. On y trouve aussi un fauteuil de célébrant, une bannière de procession, une clôture de monument funéraire, un chemin de croix, des statues (dont une Vierge dorée et un saint Louis dans le narthex), un Christ en croix et diverses peintures et tableaux, notamment Jésus bénissant les enfants, Jésus prêchant, la Résurrection de Lazare et saint Michel terrassant le Démon.

Isolée dans la forêt au sud-est de la commune, la chapelle Saint-Pierre de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem subsiste aujourd'hui sous forme de ruines du chœur et de la nef. À proximité, la fontaine des Argileyres, dédiée à sainte Rose, est réputée pour soigner les maladies de peau.

Liens externes