Église Saint-Jean-Baptiste de Péronne dans la Somme

Patrimoine classé Patrimoine religieux Architecture gothique flamboyant

Église Saint-Jean-Baptiste de Péronne

  • 17 Place du Commandant Louis Daudre 
  • 80200 Péronne
Église Saint-Jean-Baptiste de Péronne
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Crédit photo : Paulparis2010 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1101
Première chapelle mentionnée
1509
Début de la construction
1525
Consécration de l'église
1540
Construction du clocher
1632
Installation de la confrérie
1775
Grilles en fer forgé
1795
Réouverture au culte
1829
Fin des restaurations
1847
Tableau La Compassion
1854
Tableau Le Baptême
1859
Acquisition du Crucifiement
1901
Classement des grilles
1907
Classement de l'église
1914
Occupation allemande
1916
Transformation en prison
1918
Destruction du clocher
1920-1921
Étude de reconstruction
1925
Projet de reconstruction
1927-1932
Reconstruction de l'église
1933
Réception définitive
1944
Destruction des vitraux
1948
Réparations post-Seconde Guerre
1972
Restauration partielle
1983
Restauration partielle
2013
Restauration de La Bonne Mort
2025
Consécration de l'autel
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise Saint-Jean : classement par arrêté du 13 décembre 1907

Personnages clés

Daniel Roguet Architecte de Péronne ayant étudié la reconstruction de l'église après la Première Guerre mondiale.
Henry Moreau Architecte en chef des monuments historiques responsable de la reconstruction de l'église.
Jacques Gruber Artiste ayant créé les vitraux de l'église en 1931-1932.
Louis Barillet Artiste ayant créé les vitraux de l'église en 1931-1932.
Charles-Henri Michel Peintre local dont les tableaux ornent l'église.
Jean Roussel Donateur de la peinture murale La Bonne Mort en 1601.
Jacqueline Aubé Donatrice de la peinture murale La Bonne Mort en 1601.
Jean Bauduin Personnage dont le tombeau en marbre est classé monument historique.
Georges Farnier Fondeur des cloches de l'église installées en 1931-1932.

Origine et histoire de l'Église Saint-Jean-Baptiste

L'église paroissiale Saint‑Jean (Saint‑Jean‑Baptiste) de Péronne, dans la Somme, est un édifice gothique flamboyant construit en pierre calcaire à partir de 1509, consacré en 1525 et achevé vers 1550. Érigée sur l'emplacement d'une chapelle mentionnée dès 1101, elle est la seule des six églises de la ville antérieures à 1789 à subsister. Le clocher fut élevé en 1540 et, en 1632, une confrérie du Mont‑Carmel y installa son siège. Fermée pendant la Terreur, elle fut rendue au culte en 1795 et restaurée jusqu'en 1829. Au XIXe siècle l'église acquit plusieurs tableaux du peintre local Charles‑Henri Michel, dont La Compassion de la Vierge (1847) et Le Baptême du Christ par saint Jean (1854), et reçut en dépôt Le Crucifiement acheté par l'État en 1859. Les grilles en fer forgé du chœur, offertes en 1775, furent classées monument historique le 25 septembre 1901 et l'ensemble de l'église fut classé le 13 décembre 1907 ; deux tableaux, une peinture murale et deux retables furent également classés. L'édifice subit des dégradations dès le siège de 1870 et, pendant la Première Guerre mondiale, il fut occupé par les Allemands dès octobre 1914 : le clocher servit de poste d'observation et d'emplacement pour une mitrailleuse. En janvier 1916 le bâtiment fut transformé en prison pour près de 500 soldats français, puis, lors des bombardements de la bataille de la Somme, il reçut ses premiers dommages importants le 7 juillet 1916. En mars 1917 d'autres éclats touchèrent l'édifice et, lors du repli allemand en septembre 1918, l'usage d'explosifs visa notamment le clocher qui s'effondra, provoquant la quasi‑destruction de l'église, des dégâts à la sacristie et des dommages aux maisons voisines. Après la guerre, l'architecte de Péronne Daniel Roguet étudia d'abord la possibilité de laisser les ruines comme témoignage et de construire une nouvelle église ailleurs, puis participa à l'évaluation et à la proposition de reconstruction archéologique, établissant des plans et une expertise en 1920–1921. La ville adhéra en 1922 à la Société Coopérative de Reconstruction des Églises Dévastées du diocèse d'Amiens et le projet de reconstitution fut finalement confié à Henry Moreau, architecte en chef des monuments historiques, dont les dessins et devis datent de 1925 et furent approuvés en 1926. Sur la base des estimations, l'administration des Beaux‑Arts alloua une subvention en 1925 et le chantier de reconstruction de grande envergure se déroula de 1927 à 1932, la réception définitive intervenant le 13 mars 1933. Les travaux, qui tenaient compte d'une récupération et d'un tri des pierres et éléments sculptés anciens ainsi que de la conservation partielle des fondations, d'un pan du gros œuvre sud et de la façade ouest, furent réalisés par plusieurs entreprises locales et régionales, avec la participation d'artisans et d'artistes pour la charpente, la couverture, les vitraux, la sculpture et la menuiserie. La restauration intérieure comprit la reconstitution des grilles de chœur et des chapelles absidiales, la remise en place des trois autels et du mobilier liturgique, la restauration des peintures murales dont La Bonne Mort (offerte en 1601 par Jean Roussel et son épouse) et de l'épitaphe de Jean Baudin. Les vitraux, créés en 1931–1932 par Jacques Gruber et Louis Barillet, furent à nouveau refaits après leur destruction en 1944 par l'explosion d'un wagon de munitions en gare de Péronne. L'orgue de tribune, remplacé en 1932 après la guerre par un instrument de la société Cavaillé‑Coll, a fait l'objet d'entretiens et relevages successifs, et l'orgue de chœur date lui aussi des années 1930. Pendant la Seconde Guerre mondiale la tour‑clocher reçut des éclats d'obus lors de la Libération, alors que les vitraux furent soufflés en 1944 ; la municipalité rejoignit une nouvelle coopérative diocésaine en 1948 pour participer aux réparations. L'édifice, de style gothique flamboyant et conçu sur le modèle de l'église‑halle avec trois nefs de même hauteur et un chevet plat, mesure 45 mètres de long, 37,50 mètres de large et sa croix sommitale culmine à 45 mètres. La façade est organisée en trois porches à arcades trilobées de dimensions inégales, et de nombreuses pierres anciennes et sculptures ont été réemployées lors de la reconstruction. La tour renferme quatre cloches fondues par Georges Farnier à Robécourt et installées en 1931–1932 : Suzanne‑Émilie‑Françoise‑Marthe (2 080 kg, do#), Chantal‑Elise‑Marguerite‑Marie‑Marie‑Geneviève (1 416 kg, ré#), Monique‑Jeanne‑Magdeleine‑Lucie (997 kg, fa) et Christiane‑Henriette‑Jeanne‑Suzanne (828 kg, fa#). Parmi les éléments remarquables conservés figurent un groupe sculpté en bois doré représentant saint Fursy avec ses bœufs (fin XVIIe‑début XVIIIe), inscrit aux monuments historiques depuis 1999, ainsi que des monuments funéraires du XVIe siècle, notamment la plaque de Jean Levesque (morte en 1525) et le tombeau en marbre de Jean Bauduin (mort en 1583), classés monuments historiques. Le retable du maître‑autel et le retable de l'autel de la Vierge, tous deux du XVIIe siècle, sont également classés et présentent des panneaux, statues et niches illustrant le Baptême du Christ, l'Assomption et des saints. Les grilles de clôture du chœur et des chapelles, datées du XVIIIe siècle, ont été classées en 1901, endommagées lors de la Grande Guerre puis restaurées entre les deux conflits. La peinture murale La Bonne Mort, datée de 1601 et représentant les donateurs Jehan Roussel et Jacqueline Aubé, a été restaurée au XIXe siècle et en 2013. Après des restaurations partielles en 1972 et 1983 et plusieurs campagnes de restauration des orgues, l'église reste un lieu de culte actif et un monument visité, centre de la paroisse Saint‑Jean‑Baptiste de Péronne. En 2024 un projet d'estrade et d'autel a réuni quatre artisans locaux et cet aménagement a été consacré par l'évêque le 26 janvier 2025.

Liens externes