Incendie destructeur 1362 (≈ 1362)
Destruction partielle de l'église par un incendie.
1509-1524
Construction du chœur
Construction du chœur 1509-1524 (≈ 1517)
Première phase de construction du chœur dans le style gothique flamboyant.
1534
Achèvement du chœur
Achèvement du chœur 1534 (≈ 1534)
Fin des travaux du chœur et début des travaux du transept et de la nef.
1554
Reprises architecturales
Reprises architecturales 1554 (≈ 1554)
Travaux de voûte et modifications structurelles.
Fin du XVIIIe siècle
Modifications et installations
Modifications et installations Fin du XVIIIe siècle (≈ 1895)
Modification de la façade et installation de l'orgue.
Fin du XIXe siècle - début du XXe siècle
Restaurations majeures
Restaurations majeures Fin du XIXe siècle - début du XXe siècle (≈ 1995)
Travaux de restauration et réparations des contreforts.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise : classement par arrêté du 8 avril 1921
Personnages clés
Jehan Beringuet
Maçon responsable de la poursuite des travaux du transept et de la nef.
Antoine Marquetty
Sculpteur du baldaquin de style Louis-XVI sur le maître-autel.
Bénigne Boillot
Facteur d'orgue ayant réalisé l'orgue de l'église en 1768.
Origine et histoire de l'Église Saint-Jean-Baptiste
L'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Losne (Côte-d'Or, Bourgogne-Franche-Comté) est consacrée à saint Jean‑Baptiste et classée monument historique depuis le 8 avril 1921. L'existence d'une première église est connue dès 1095 et son patronage fut donné à l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon en 1102. L'édifice actuel, bâti en pierre calcaire et en brique à l'emplacement d'une église partiellement détruite par l'incendie de 1362, présente des proportions ramassées qui tiennent aux contraintes topographiques de la ville autrefois enfermée dans ses fortifications et exposée aux crues de la Saône. On a longtemps considéré que la construction avait commencé vers 1430, le chœur relevant du gothique flamboyant, le transept suivant et la nef avec la façade adoptant un style de première Renaissance val-de-loire entre 1530 et 1540. Des études récentes attribuent toutefois l'ensemble au XVIe siècle, mené en plusieurs chantiers rapprochés : une phase du chœur datée vers 1509-1524 et achevée en 1534, suivie d'un contrat pour la poursuite des travaux du transept et de la nef avec le maçon Jehan Beringuet, puis de reprises en 1554 pour la voûte, le portail ayant été finalement abandonné. Ces successions d'interventions expliquent certaines maladresses dans les jonctions entre parties anciennes et plus récentes. Le chevet est, de façon inhabituelle, orienté vers l'ouest. Des aménagements ont encore eu lieu aux XVIIIe et XIXe siècles — modification de la façade, installation de l'orgue à la fin du XVIIIe siècle, réparations des contreforts des transepts — puis des restaurations à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. La toiture est recouverte de tuiles vernissées polychromes selon la tradition bourguignonne. L'intérieur conserve un mobilier remarquable : un baldaquin de style Louis‑XVI du sculpteur Antoine Marquetty sur le maître-autel, une chaire à prêcher datée de 1604 (décrite comme en marbre de Franche‑Comté ou en pierre rouge de Sampans selon les sources) et un orgue daté de 1768, œuvre du facteur Bénigne Boillot ; la chaire et l'orgue sont inscrites aux monuments historiques. Des éléments évoquent la riche tradition fluviale de la ville, notamment une maquette de bateau ex‑voto suspendue au‑dessus de l'autel Saint‑Nicolas depuis 1826 et des volets aménagés dans le tambour d'une entrée latérale permettant de suivre les offices depuis l'extérieur. L'église, ouverte à la visite, témoigne ainsi des évolutions stylistiques entre gothique flamboyant et premières influences de la Renaissance, ainsi que de l'histoire portuaire de Saint‑Jean‑de‑Losne.