Origine et histoire de l'Église Saint-Jean-Baptiste
L'église Saint-Jean-Baptiste, située à Saint-Léger-en-Yvelines (Yvelines), est une église catholique dont l'histoire remonte au haut Moyen Âge. Selon Moutié, l'édifice primitif fut reconstruit pour le roi Robert le Pieux en 1026 ou 1031. De cette église ancienne subsistent les tailloirs des arcs qui séparent la chapelle nord et le clocher du vaisseau principal. Dès l'origine, la monarchie mérovingienne possédait la forêt d'Yveline : le roi Childebert en aurait donné une large part à saint Germain vers 557 et Pépin le Bref confirma en 768 diverses possessions dans la forêt au profit d'abbayes et d'églises. Le site paraît avoir été chef-lieu du domaine royal de la forêt d'Yveline au début du second millénaire. Une chapelle, peut-être castrale, était déjà desservie vers 1250 par un chapelain. Le clocher date du XIIIe siècle. La nef et le chœur furent reconstruits au XVIe siècle ; le chevet est plat. L'église mesure 34 mètres de long sur 9 mètres de large, et sa superficie intérieure, en incluant les chapelles formant la croix, est de 360 mètres carrés. Les baies régulières datent de la seconde moitié du XIXe siècle et le lambris de couvrement fut remplacé par une fausse voûte en plâtre. La dédicace à saint Léger est ancienne ; le culte de saint Jean-Baptiste s'est développé aux Xe-XIe siècles et la première mention certaine du patronage de saint Jean-Baptiste remonte à 1604, la paroisse apparaissant en 1791 sous le nom de Saint-Jean. On attribue au roi Philippe-Auguste une vision miraculeuse dans cette église en 1184 et un concile d'évêques s'y serait tenu le 7 septembre 1200. Parmi les éléments mobiliers, le bénitier en grès, de forme hémisphérique, porte des écussons datés du XVIe siècle. La chaire, datée de 1743, est richement sculptée de trophées, médaillons et motifs rocaille. Un grand tableau de l'école italienne du XVIIe siècle représente le Baptême du Christ avec, en arrière-plan, une scène de la montée au calvaire. Une longue série de vitraux figurés fut posée par Amédée Bergès et son fils, peintres verriers à Toulouse, dans le dernier quart du XXe siècle ; ces travaux ont été financés par loterie, souscription et dons de familles locales. Les parties les plus anciennes de l'église, notamment le clocher, sont inscrites au titre des monuments historiques depuis 1933.