Origine et histoire
L'église Saint-Jean-Baptiste, située à Tailhac en Haute-Loire (Auvergne-Rhône-Alpes), conserve des vestiges de son origine romane : murs, colonnes et chapiteaux du chœur et du transept, ainsi que l'archivolte de la porte murée à l'ouest. L'édifice a été entièrement reconstruit à l'époque gothique, probablement en respectant le plan primitif. Ce plan primitif comprenait vraisemblablement une nef unique, un chœur en abside et des chapelles latérales formant transept. Au XVe siècle, l'église a été agrandie par l'adjonction de chapelles latérales et d'un porche, puis restaurée au XIXe siècle. L'organisation du bâtiment s'est enrichie par l'ajout, au nord, d'un clocher carré placé à la suite de la chapelle, et, au sud, d'une sacristie ouvrant sur le chœur ; du côté sud ont également été rapportées une chapelle alignée sur la chapelle sud et un porche en avancée sur la façade. Le chœur comporte deux chapiteaux sculptés de façon fruste, dont l'un présente des feuilles d'acanthe et un masque très sommaire. La nef, longue de trois travées, est voûtée d'ogives en bois, exception faite de la travée de la croisée du transept, et les chapelles latérales sont voûtées de la même manière. Ces chapelles s'ouvrent sur la nef par un arc cintré reposant sur des colonnes engagées aux chapiteaux ornés de feuillages, de masques et de grappes de raisin. L'emploi d'ogives en bois et le caractère rude des sculptures figurent parmi les traits significatifs de l'architecture de la région. L'église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 7 décembre 1992.