Eglise Saint-Jean-Baptiste en Mayenne

Eglise Saint-Jean-Baptiste

  • 53200 Château-Gontier-sur-Mayenne
Eglise Saint-Jean-Baptiste
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Crédit photo : Pymouss44 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise Saint-Jean-Baptiste : restes, y compris les vestiges de peintures murales : classement par arrêté du 20 février 1941

Origine et histoire

L'église Saint-Jean-Baptiste de Château-Gontier (Mayenne) est une ancienne priorale fondée par les moines de l'abbaye Saint-Aubin d'Angers et attestée dès l'an 1100, sa fondation remontant aux Xe‑XIe siècles. Les Bénédictins, ayant cédé le terrain au seigneur local pour l'implantation du château et de la ville fortifiée, se réservèrent le droit d'y établir un prieuré conventuel et les églises nécessaires à la vie religieuse. L'édifice devint l'église prieurale et paroissiale de la cité ; par bulle du pape Nicolas du 31 août 1452, le prieuré fut annexé comme bénéfice à l'abbaye de Saint-Aubin, les religieux conservant toutefois la conventualité. De nombreuses confréries y étaient actives ; en 1655 on mentionne des dons aux confréries de la Couronne de Notre‑Seigneur et du Rosaire, instituées dans les églises de Saint‑Rémy et de Saint‑Jean‑Baptiste. Les religieux de l'abbaye de Saint‑Maur furent introduits au prieuré en 1660 et organisèrent le chœur ; les anciens bâtiments conventuels furent remplacés par le presbytère actuel en 1671. Lors de la Révolution, huit religieux furent expulsés le 7 décembre 1790, l'église fut utilisée comme grange puis transformée en Temple de la Raison ; la démolition du maître-autel et de trois petits autels fut autorisée par le directoire départemental à la demande des officiers municipaux, et le clocher fut endommagé par la foudre le 20 octobre 1791. Dès la fin 1791, le prieuré servit à des fonctions administratives et pénitentiaires ; on y plaça notamment, dans la tour, un timbre de 3 000 k destiné à avertir la garnison en cas d'alarme. Classée une première fois en 1840, l'église fit l'objet de travaux de restauration au XIXe siècle conduits sans souci du style roman : enduits et plâtrages couvrant les surfaces furent préférés à des interventions respectueuses, ce qui entraîna son déclassement en 1888. Le 19 juin 1940, un obus allemand provoqua un incendie qui ravagea l'édifice ; la restauration qui suivit supprima les retouches du XIXe siècle et fit réapparaître, sous les enduits, des peintures murales datées des XIe au XIIIe siècles, recouvertes depuis le XVIIe siècle. L'église fut de nouveau protégée au titre des monuments historiques en 1941. Architecturale­ment, Saint‑Jean‑Baptiste suit un plan en croix latine orientée : elle mesure 56 mètres de long et 23 mètres de large au niveau du transept, et se compose d'une nef de sept travées flanquée de deux bas‑côtés. Le transept saillant présente deux absides orientées ; la croisée porte le clocher et le chœur, lui‑même en abside, s'ouvre au‑dessus d'une crypte qui reproduit la forme du chœur. Selon l'abbé Angot, l'ensemble est grandiose : nef et collatéraux correspondent exactement à un chœur en abside bordé de deux absidioles, et un vaste transept occupe la liaison ; au centre, quatre forts piliers supportent sur des arcs doubleaux une voûte en coupole et la tour à baies géminées ; de simples fenêtres romanes, neuf arcades en plein cintre ouvrant sur les bas‑côtés et de larges trumeaux en maçonnerie remplacent les colonnes. La couverture est sobre — lambris pour la nef, berceau pour le transept, voûtes d'arête pour les bas‑côtés — et la crypte, divisée en trois nefs par dix colonnes trapues en grès aux chapiteaux peu ouvragés, demeure un élément remarquable dans le diocèse et les provinces d'Anjou et de Maine. Les peintures murales décorent la nef, le transept et les chapelles : on y reconnaît des épisodes bibliques tels que l'Arche de Noé, la plantation de la première vigne, la fuite des Hébreux d'Égypte, des scènes de la Genèse, l'Arbre de la Connaissance, l'Annonciation et la chevauchée des Mages. Dans l'ancienne église existaient plusieurs autels et chapelles, notamment un autel de Saint‑Jacques derrière le chœur, un autel de Saint‑Pierre et la chapelle de Notre‑Dame‑sous‑Terre (1617), ainsi que des autels de Saint‑Sébastien, du Rosaire et de Sainte‑Opportune où l'on vénérait des reliques transférées solennellement de l'église des Ursulines le 21 avril 1776. La notice dresse enfin la succession des prieurs et des curés depuis le XIe siècle, citant des noms anciens comme Guy de Mathefelon et Huilduin, la série des prieurs après l'affiliation à Saint‑Maur, ainsi que une liste de desservants et curés qui se prolonge jusqu'au début du XXe siècle.

Liens externes