Eglise Saint-Jean-Baptiste à Loubeyrat dans le Puy-de-Dôme

Eglise Saint-Jean-Baptiste

  • 63410 Loubeyrat
Eglise Saint-Jean-Baptiste
Eglise Saint-Jean-Baptiste
Eglise Saint-Jean-Baptiste
Crédit photo : Pierre - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1869
Début des travaux
1872
Datation de l'édifice
1875-1876
Fin des travaux
1877-1879
Donations des verrières
1891
Bénédiction des cloches
2000
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise (cad. A 894) : inscription par arrêté du 7 novembre 2000

Personnages clés

Abbé Gouilloux A dessiné les plans de l'église et a supervisé sa construction.
Eugène Tallon Conseiller cantonal ayant sollicité une aide financière pour la construction.
Famille de Monestay-Chazeron Famille locale ayant transmis un trésor pour le financement de l'église.

Origine et histoire

L’église Saint-Jean-Baptiste de Loubeyrat, située dans le Puy-de-Dôme, est un édifice de style néogothique en pierre de Volvic. Les travaux ont débuté en 1869, l’édifice est daté de 1872 et les travaux s’achèvent entre 1875 et 1876 ; il a été inscrit au titre des monuments historiques en 2000. Implantée à une centaine de mètres au sud de la première église du bourg, elle est voisine de la congrégation des Petites Sœurs infirmières des campagnes et dépend de la paroisse Saint-Bruno des Bords de Sioule et du diocèse de Clermont. Selon le souhait de l’abbé Gouilloux, qui a dessiné les plans, les villageois ont supervisé la construction et choisi un parti architectural néogothique volontiers ambitieux pour une paroisse rurale, d’où le surnom local de "Cathédrale des Montagnes". Les matériaux employés sont largement d’origine locale, notamment le sable de la Faye.

Le financement de l’édifice repose sur des apports variés et sur des récits légendaires : la tradition évoque un trésor de la famille de Monestay-Chazeron transmis aux curés successifs, tandis que les sources documentent aussi un donateur ayant versé 25 000 francs et la sollicitation d’une aide de 18 000 francs auprès du conseil général par le conseiller cantonal Eugène Tallon. De nombreux notables locaux ont participé au financement des vitraux, dont les saints représentent parfois les prénoms des bienfaiteurs.

L’extérieur se signale par un clocher à flèche ajourée de trilobes et orné de crochets. L’intérieur offre un décor sculpté et d’importantes boiseries : panneaux, confessionnaux, clôture de chœur, autel et chaire. Le maître-autel en bois sculpté conserve un tabernacle surmonté d’une croix dorée et d’une structure évoquant une flèche, encadrée par deux anges agenouillés. L’église abrite deux harmoniums, l’un à la tribune et l’autre, plus petit, dans les bas-côtés, ainsi qu’une chaire sculptée représentant plusieurs saints.

À l’entrée et sur un pilier de la nef, des plaques et un petit autel rendent hommage aux enfants de la commune morts pendant les deux guerres, et un monument de pierre se trouve sur la place devant l’église. Le chemin de croix, richement décoré, retrace les dernières stations du Christ.

Les verrières, majoritairement datées par des donations de 1877 à 1879, sont l’un des éléments remarquables de l’église. Le chœur, formé par un chevet à pans, reçoit cinq vitraux représentant les quatre évangélistes et, au centre, le baptême de Jésus par saint Jean‑Baptiste. Dans le bas-côté nord, trois verrières figurent sainte Marguerite, sainte Philomène et sainte Madeleine, et dans le bas-côté sud se répondent des verrières dédiées à saint Henri, à l’Agneau de Dieu et à saint Michel, plusieurs d’entre elles portant les écussons des donateurs. Le transept nord montre Joachim et Anne surmontés du blason de l’évêque de Clermont, tandis que le transept sud représente saint Claude et saint Augustin, probablement en lien avec l’abbé Gouilloux. La rosace au‑dessus du portail, visible depuis la tribune, présente un médaillon central représentant Dieu en majesté entouré d’une frise et de huit branches terminées par des fleurs de lys.

Les cloches furent bénies lors d’une cérémonie épiscopale en juillet 1891 ; certaines affirmations anciennes attribuent à l’une d’elles une origine très ancienne, affirmation contestée par des auteurs ultérieurs. Chaque année, une messe est célébrée dans la commune à l’occasion de la nativité de saint Jean‑Baptiste.

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