Eglise Saint-Jean de Rayssac dans le Tarn

Eglise Saint-Jean de Rayssac

  • 81000 Albi
Eglise Saint-Jean de Rayssac
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Crédit photo : Florent - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1846 ; Galerie du cloître attenant à l'église : classement par arrêté du 16 octobre 1922

Origine et histoire

La collégiale Saint‑Salvy d'Albi est une ancienne collégiale située dans la vieille ville d'Albi, intégrée à la cité épiscopale classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. La première mention d'un chapitre de clercs date de 940 et l'église demeure l'édifice religieux principal d'Albi jusqu'au XIIIe siècle, même si aucun élément architectural certain n'est antérieur au XIe siècle. Une reconstruction de la collégiale est engagée autour de 1070 ; le chevet, achevé vers 1100, se caractérise par l'emploi systématique de l'arc outrepassé. La nef ainsi que les portails nord et ouest datent du XIIe siècle, et le cloître est établi au cours du XIIIe siècle. De grandes transformations interviennent au milieu du XVe siècle, avec la reconstruction totale du chœur et la surélévation du transept et d'une partie de la nef; le portail roman est également modifié à cette époque. Aux XVIIIe siècle, deux absidioles reçoivent des retables; en 1720 le maître-autel de style Renaissance est démoli pour créer une pseudo-crypte à la place du caveau d'origine, un nouvel autel majeur est consacré en 1723 et surmonté en 1730 d'un baldaquin à colonnes de marbre. Transformée en magasin à fourrage pendant la Révolution, l'église est restituée au culte en 1811. Des travaux importants au XIXe siècle ont dénaturé l'édifice au point d'entraîner son déclassement, puis une restauration intérieure de style néo‑gothique est entreprise en 1873 sous la direction de l'architecte Bodin‑Legendre, avec un décor établi par Nelli.

Un acte daté du 12 décembre 1270 montre l'engagement du prévôt Pierre de Lacaune et du chapitre en faveur de la construction du cloître, ce qui permet de situer l'édification de celui‑ci dans le dernier quart du XIIIe siècle (1270‑1280), sans exclure l'existence d'une clôture antérieure. Un donateur, Vital de Malvési, qui pourrait en avoir été l'artisan, obtient le droit d'ériger un mausolée contre l'église et y est inhumé en 1273. Le cloître est vendu comme bien national le 18 juillet 1796 et subit de nombreux dégâts : transformé en jardin par son acquéreur, ses ailes nord et est sont démolies, puis la destruction de l'aile ouest est autorisée par arrêté municipal en 1802. Racheté par la municipalité en 1853, le site est progressivement réaménagé ; la visite du Congrès de la Société française d'archéologie en 1929 conduit à la reconstruction d'un bout de l'aile nord pour abriter le tombeau des frères Malvési. Le cloître est aujourd'hui aménagé en jardin public.

L'architecture de la collégiale présente un aspect hétéroclite, reflet de l'évolution des modes de construction : l'art roman languedocien des parties anciennes en pierre coexiste avec un vaste emploi de la brique rouge pour les éléments plus récents. La durée du chantier, près de sept siècles, et les nombreuses interventions sur des parties déjà achevées compliquent la lecture historique et architecturale du bâtiment. Le cloître et la canourgue, groupe d'anciennes demeures des chanoines, forment avec la collégiale un ensemble remarquable, situé à une centaine de mètres de la cathédrale Sainte‑Cécile et du palais de la Berbie. L'édifice est implanté sur un point haut de la vieille ville et la tour nord se prolonge par une tourelle de guet qui témoigne de sa fonction de vigie.

Le vocable fait référence à la famille Desiderii‑Salvii : saint Salvi, inhumé en ce lieu, est selon la tradition le premier évêque d'Albi (574‑584) et la collégiale a conservé ses reliques. Le terme de collégiale indique la célébration du culte par un chapitre de chanoines ; l'édifice n'a pas été le siège paroissial, rôle qui revenait à l'église Sainte‑Martiane, démolie à la Révolution.

Des fouilles conduites entre 1857 et 1861 ont mis au jour plusieurs niveaux de sépultures, des sarcophages datés du XIe au XIVe siècle et une nécropole mérovingienne et carolingienne, découvertes complétées par des sondages dans les années 1950 et en 1997; en 2010, une Vierge polychrome du XIVe siècle a été retrouvée emmurée dans un placard. Le mobilier conserve un ensemble significatif de sculptures locales de la fin du Moyen Âge — Pietà, crucifix, calvaire, Christ aux liens et statues polychromes — ainsi qu'une statue en bois probablement attribuée au XIIe siècle et plusieurs œuvres datées des XVe‑XVIIIe siècles. Le grand orgue a été l'objet d'un projet de reconstruction totale assorti d'une souscription permettant à des donateurs de parrainer des tuyaux. Enfin, la collégiale a été classée monument historique en 1846 et la galerie du cloître a été classée le 16 octobre 1922.

Liens externes