Origine et histoire de l'Église Saint-Jean de Vidailhac
L'église Saint-Jean de Vidailhac, dite « Église-Vieille », se situe à Cocumont dans le Lot-et-Garonne. La construction paraît remonter à la fin du XIe ou au début du XIIe siècle, mais certaines sources l'attribuent à l'époque carolingienne et signalent des remplois d'appareils antiques. L'édifice se compose d'une nef et d'un transept ouvrant sur une abside et deux absidioles de plan semi-circulaire. Le transept est daté de la seconde moitié du XIe siècle ; la nef a été agrandie et le chevet ainsi que le portail ont été reconstruits au XIIe siècle. Une chapelle fut ajoutée au XVe siècle sur la façade sud ; la chapelle de sainte Anne est citée comme ayant été construite en 1576 pour André de Ferrand, seigneur de Cocumont. Le portail roman de la façade sud comporte trois arcades en plein cintre moulurées, en saillie sur la porte qui est elle aussi couverte par un arc en plein cintre ; ces arcades retombent sur des chapiteaux sculptés à décor historié. Au-dessus du portail s'élève un petit clocher carré décrit comme moderne ; d'autres sources évoquent une construction possible au dernier quart du XVIe siècle, puis une reconstruction en 1791. La nef et le transept ont perdu leurs voûtes anciennes et sont aujourd'hui lambrissés, tandis que l'abside, les absidioles et la chapelle du XVe siècle conservent leurs voûtes d'origine. Le sanctuaire et les absidioles sont voûtés en cul-de-four et le pourtour du sanctuaire est orné d'une arcature portée par des colonnettes à chapiteaux. Le cimetière renferme des tombes carolingiennes et l'église est citée comme dépendance de l'abbaye de Conques ; une école y est mentionnée en 1177. Pendant la Révolution, l'édifice fut transformé en « temple de la Raison » en 1793 puis rendu au culte en 1802. Des campagnes de restauration sont signalées vers 1823 d'après un devis du charpentier Laujacq de Cocumont, en 1845 sur un projet approuvé par la Commission diocésaine des monuments religieux, et partiellement vers 1988. L'église est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1927.
