Église Saint-Jean du Monastier-sur-Gazeille au Monastier-sur-Gazeille en Haute-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Clocher-mur

Église Saint-Jean du Monastier-sur-Gazeille

  • 27-29 Rue Saint-Jean
  • 43150 Le Monastier-sur-Gazeille
Église Saint-Jean du Monastier-sur-Gazeille
Église Saint-Jean du Monastier-sur-Gazeille
Église Saint-Jean du Monastier-sur-Gazeille
Église Saint-Jean du Monastier-sur-Gazeille
Église Saint-Jean du Monastier-sur-Gazeille
Église Saint-Jean du Monastier-sur-Gazeille
Église Saint-Jean du Monastier-sur-Gazeille
Église Saint-Jean du Monastier-sur-Gazeille
Église Saint-Jean du Monastier-sur-Gazeille
Crédit photo : Daniel Giffard - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1500
1600
1700
2000
XIe siècle
Reconstruction romane
XVe siècle
Chœur gothique
XVIe siècle
Rénovations majeures
XXe siècle
Restauration de l'orgue
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise abbatiale (ancienne) : classement par liste de 1840

Personnages clés

Calminius (Calmin) Ermite ayant fondé l'oratoire initial dédié à saint Pierre.
Théofrède (saint Chaffre) Figure influente ayant introduit le monachisme des îles de Lérins.
Vulfade Abbé ayant initié la construction d'une grande église au sud de l'oratoire.
Guillaume III Abbé sous lequel les travaux romans se sont poursuivis.
Guillaume IV Abbé ayant fait rédiger le cartulaire de l'abbaye.
Vital Hérailh Abbé ayant participé à la reconstruction du chœur au XVe siècle.
François d'Estaing Abbé ayant participé à la reconstruction du chœur au XVe siècle.
Gaspard de Tournon Commanditaire de l'orgue daté de 1518.

Origine et histoire de l'Église Saint-Jean

L'ancienne église abbatiale Saint-Théofrede, dite aussi Saint-Chaffre, au Monastier-sur-Gazeille, est classée parmi les monuments historiques depuis la liste de 1840. L'origine du lieu remonte à l'installation d'un ermite, Calminius (Calmin), au Villard, qui fit édifier un oratoire dédié à saint Pierre sur sa propriété ; une petite communauté se forma vraisemblablement autour de lui. Sous l'influence de saint Eudes puis de Théofrède (saint Chaffre), la communauté adopta le monachisme des îles de Lérins avant de suivre la règle bénédictine au début du IXe siècle. Plusieurs églises successives furent élevées puis s'effondrèrent en raison de l'instabilité du terrain. Vulfade, abbé du Monastier, fit édifier une grande église au sud de l'oratoire, dont il subsiste quelques vestiges ; cette construction, posée sur de mauvaises fondations, dut être reprise à la fin du XIe siècle et achevée au cours de la première moitié du XIIe siècle. Les travaux de l'époque romane se poursuivirent sous Guillaume III et Guillaume IV, ce dernier faisant rédiger le cartulaire de l'abbaye, document essentiel pour l'histoire du lieu. À partir de ces époques, le monastère connut une grande extension et posséda de nombreuses dépendances, jusqu'en Italie. Au XVe siècle le chœur s'effondra et fut reconstruit en style gothique par les abbés Vital Hérailh puis François d'Estaing ; à la fin du XVIe siècle l'abbaye perdit son autonomie par rattachement à Cluny et fut définitivement fermée en 1787. Aux XVe–XVIe siècles on procéda également à la réfection des voûtes, à la construction de la grande tour des cloches, d'un escalier devant l'église et du jubé ; le cloître fut rebâti au milieu du XVIIIe siècle et des restaurations eurent lieu à la fin du XIXe siècle. L'abbatiale reste aujourd'hui un des plus remarquables exemples de l'art roman en Auvergne, notamment par sa façade polychrome et sa frise sommitale. Son orgue, daté de 1518 et commandé par Gaspard de Tournon, a été restauré en 1985 par l'atelier Giroud et figure parmi les plus anciens d'Europe.

Liens externes