Consécration initiale 1025 (≈ 1025)
L'église est consacrée par l'évêque d'Elne avec une nef unique, un transept et une abside semi-circulaire.
Fin du XIe siècle
Construction du clocher
Construction du clocher Fin du XIe siècle (≈ 1195)
Le clocher est élevé sur au moins deux niveaux.
Milieu du XIIe siècle
Modifications majeures
Modifications majeures Milieu du XIIe siècle (≈ 1250)
Ajout du portail de Notre-Dame dels Correchs, modification de l'abside et voûte en coupole.
Début du XIIIe siècle
Modification de la chapelle
Modification de la chapelle Début du XIIIe siècle (≈ 1304)
La chapelle Saint-Michel est modifiée et le portail principal sud est ajouté.
1321
Construction gothique
Construction gothique 1321 (≈ 1321)
Début de la construction d'un vaste édifice gothique méridional au sud de l'église romane.
1577
Ajout d'un vitrail
Ajout d'un vitrail 1577 (≈ 1577)
Antoine Peytavi pose un vitrail dans la collégiale Saint-Jean-Baptiste.
XVIIe siècle
Élévation au rang de cathédrale
Élévation au rang de cathédrale XVIIe siècle (≈ 1750)
L'édifice gothique est élevé au rang de cathédrale.
Années 1970
Restauration moderne
Restauration moderne Années 1970 (≈ 1970)
Début de la restauration avec le démantèlement d'une usine électrique et des fouilles archéologiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Porte, clocher et nef méridionale : classement par liste de 1840 ; Eglise, sauf parties déjà classées : inscription par arrêté du 21 juin 1956
Personnages clés
Antoine Peytavi
Peintre-sculpteur ayant posé un vitrail dans la collégiale en 1577.
Origine et histoire de l'Église Saint-Jean le Vieux
L’église du Vieux-Saint-Jean, à Perpignan (Pyrénées-Orientales), prend place sur un site ancien où les comtes du Roussillon avaient installé leur résidence, dont il subsiste très peu d’éléments. Des vestiges laissent penser que deux édifices antérieurs précédaient l’église consacrée en 1025 par l’évêque d’Elne, qui comportait alors une nef unique, un transept et une abside semi‑circulaire. L’examen du clocher montre qu’il fut élevé, au moins sur deux niveaux, vers la fin du XIe siècle. Au milieu du XIIe siècle, on exécuta à la base du clocher le portail de Notre‑Dame dels Correchs ; la paroi nord du premier étage fut percée d’une triple arcature à colonnettes formant tribune au‑dessus de la croisée du transept et l’abside fut entièrement refaite la même campagne, de même que la voûte en coupole de Notre‑Dame dels Correchs. Au début du XIIIe siècle, la chapelle Saint‑Michel — qui remontait à la fin du XIe siècle — vit son voûtement refait et la tribune modifiée ; le portail principal sud remonte vraisemblablement à cette période. Entre 1269 et 1290, puis au XIVe siècle, on établit diverses chapelles le long de l’édifice. Constituée en collégiale en 1102, Saint‑Jean le Vieux conserva ce statut jusqu’à la consécration d’une nouvelle église Saint‑Jean en 1509. Au XIVe siècle, la prospérité liée au royaume de Majorque entraîna la construction, à partir de 1321, d’un vaste édifice gothique méridional au sud de l’église romane ; cet ensemble fut par la suite élevé au rang de cathédrale au début du XVIIe siècle et flanque encore aujourd’hui l’édifice roman au sud. En 1577, Antoine Peytavi, peintre‑sculpteur de la paroisse, posa un vitrail dans la collégiale Saint‑Jean‑Baptiste. Au XVIIIe siècle, le chevet roman perdit son absidiole gauche et l’essentiel de l’abside centrale ; à la fin du XIXe siècle, l’installation d’une usine électrique dans l’église entraîna d’importantes dégradations. Une restauration fut engagée à partir des années 1970, avec le démantèlement de l’usine, suivi d’une campagne de fouilles dans les années 1980. La porte, le clocher et la nef méridionale ont été classés au titre des monuments historiques dès la liste de 1840 ; le reste de l’église, à l’exception des parties déjà classées, a été inscrit par arrêté du 21 juin 1956.